Etant admis désormais que l'Algérie, en particulier la partie nord du pays, constitue une zone sismique, les pouvoirs publics viennent de mettre l'accent sur la nécessité de doter le pays d'une université sismologique à même de parer aux conséquences néfastes qu'engendre ce genre de catastrophe naturelle. C'est ce qu'a indiqué récemment Abdelhafidh Aouraga, directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. La création de cette université a fait l'objet d'une proposition de l'ONU qui a été accueillie favorablement par les autorités algériennes. Les Nations unies sont disponibles à contribuer financièrement à la réalisation de ce projet qui sera le premier en son genre dans la région du Maghreb. Selon Abdelhafidh Aouraga, la future université sismologique permettra «la réalisation d'études approfondies sur le phénomène des tremblements de terre et des tsunamis tout en collectant l'ensemble des données les concernant, en particulier dans la région nord-africaine mal connue». Le même responsable ajoutera que cette université sismologique, dont la réalisation sera entamée prochainement, sera jumelée avec le Centre internationale de sismologie dont le siège est au Japon. Ceci dans l'objectif, dira Abdelhafidh Aouraga «de mieux coordonner les efforts en matière de connaissances des séismes et des tsunamis, et des mesures de prévention et d'éducation à développer en direction des populations pour y faire face». L'idée de doter le pays d'une université sismologique sera certainement applaudie par les spécialistes du domaine, de même que par l'opinion dans son ensemble. Le séisme reste un phénomène imprévisible auquel l'Algérie peine à s'adapter et à mettre en place une série de mécanismes de prévention contre les effets ravageurs qu'il entraîne. Le plus fort séisme qu'a connu l'Algérie depuis les années 2000 est celui de Boumerdès au mois de mai 2003 qui a causé la mort de 2300 personnes et 10 000 blessés.