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Les travailleurs de Sonatro attendent toujours un geste des autorités Ils ont passé leur troisième nuit consécutive sur l'esplanade du siège de la centrale syndicale
«Nous passerons la nuit ici (centrale syndicale) jusqu'à notre réintégration dans nos postes de travail au sein de l'entreprise», ont lancé à Alger les travailleurs licenciés de la Société nationale des travaux routiers (Sonatro). Hier, les travailleurs étaient nombreux à passer leur troisième nuit consécutive sur l'esplanade de la Centrale syndicale à Alger. Déterminés à ne pas renoncer à leur projet d'occupation des lieux jusqu'à satisfaction de leur revendication pour la réintégration à leurs postes de travail au sein de «l'entreprise qui est devenue pire qu'un cimetière à ciel ouvert», les travailleurs laissaient transparaître un sentiment de colère puisqu'«aucune date n'a été avancée par les responsables de l'UGTA qui nous tiennent en haleine sans donner aucune information ni échéance à notre réintégration», ont-ils rétorqué en ajoutant que «les choses sont au même stade depuis leur promesse de régler le problème avec la tutelle». Pour rappel, 370 travailleurs de l'entreprise ont été «abusivement» licenciés, le 14 avril 2009, ainsi que 22 syndicalistes. Ils ont tenu des sit-in hebdomadaires, en avril dernier, soit une année après la décision de licenciement, pour réclamer «une date effective» à leur réintégration «promise» par le patron de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd. Au niveau de la centrale syndicale, on explique que «le dossier est au niveau de la tutelle mais les choses ne sont pas aussi simples». Sonatro a été créée en 1968. Elle avait réalisé un chiffre d'affaires de 380 milliards de centimes en 2007 et son déficit est estimé à plus de 300 milliards de centimes. L'entreprise avait pris en main tous les aéroports militaires en Algérie, les semi-autoroutes, les plates-formes des ports ainsi que plusieurs autres ouvrages dans le secteur des travaux publics et même la réalisation d'un aéroport en Libye.