La commune de Bouzaréah et de nouveau secouée par une nouvelle affaire de corruption. Il s'agit, entre autres, d'abus de pouvoir, de participation et de complicité directe à l'infraction, de faux en écritures publiques en dénaturant frauduleusement la substance de documents, d'escroquerie et d'émission de chèque sans provision. Il a été reproché également aux inculpés l'atteinte aux biens immeubles en faisant usage de faux par l'emploi de manœuvres frauduleuses. Cette affaire concerne 91 membres, où 8 mis en cause ont été placés sous contrôle judiciaire et sous mandat de dépôt en attendant leur comparution devant la 4e chambre d'instruction près le tribunal d'Hussein-Dey. A leur tête Abdelhamid Mammeri, président de l'APC de Bouzaréah et son gendre, Mezaâche Yazid, président d'une coopérative immobilière réalisée sur un terrain agricole (production agricole particulière) d'une superficie de 4 hectares relevant des biens de l'Etat et dont a bénéficié K. Derradji, ancien moudjahid qui a été tué en 2001 par des personnes anonymes. Le dossier a été clos et classé contre X. Les deux inculpés sont détenus à la prison d'El Harrach depuis le 24 du mois en cours. Deux autres mis en cause Boukhebache Messaoud, directeur financier de la coopérative, accusé de complicité et arrêté le 25 mai, et Khaouni M., septuagénaire, expert en immobiliée, arrêté le 26 mai. Ce dernier affirme qu'il a des documents qui prouvent qu'il a été entraîné dans cette affaire par défaut. En attendant la décision de la cour d'Alger, les autres mis en cause, à savoir Outichene Rabah et Louanchi Abdelkader sont placés sous contrôle judiciaire. Enfin, les deux autres inculpés, à savoir Dahmani Kamel, chef de service technique de l'APC et L. A., architecte, sont actuellement en fuite. La défense est impliquée dans cette affaire Le scandale a été mis au jour grâce aux investigations de la section de recherches de la gendarmerie de Chéraga qui avait ouvert une enquête à la fin de l'année 2008. L'affaire a été transférée devant le juge d'instruction du tribunal d'Hussein-Dey en avril 2010. Le 5 mai dernier, les mis en cause ont été placés sous contrôle judiciaire. Le jour même, le personnel chargé de l'affaire près le tribunal d'Hussein Dey a fait appel près de la cour d'Alger par rapport à cette décision. Le 24 mai, le tribunal d'Hussein Dey établit le mandat de dépôt sur ordre de la cour d'Alger. Rappelons que M. Y., le président de la coopérative immobilière située à la cité des Orangers, avait décroché un accord de l'APC de Bouzaréah signé par M.A. pour la réalisation d'une centaine de villas sur le terrain en question, partagé en 93 lots et dont ont bénéficié des cadres de l'armée, des moudjahidine en retraite et des cadres de l'Etat, alors qu'il n'avait pas de permis de construire. Les habitants de cette coopérative sont préoccupés par cette affaire car ils risquent d'être expulsés. Précisons que le montant des sommes escroquées par ce dernier s'élève à 138 millions de centimes, somme qu'il a remise à son avocate, qui est également sa belle-sœur. Pour cacher leurs actes illégaux, le président de l'APC de Bouzaréah et son gendre ont créé une association islamique et projeté de construire une mosquée.