Invité à donner une conférence dans le cadre du 3e festival culturel de la littérature et du livre de jeunesse, l'écrivain Yasmina Khadra a saisi cette occasion pour répondre à ses détracteurs sans les citer. A ceux qui se sont attaqués à lui notamment par le biais de l'internet, le grand romancier a déclaré son regret sur le fait que «le Net est devenu un véritable dépotoir». Yasmina est revenu sur ses débuts et les 36 ans passés au sein de l'ANP, et a dévoilé certaines facettes de sa personnalité. Selon le romancier, ses détracteurs ont atteint le sommet de l'abjection en déversant sur lui leur fiel. Il a tenu à rappeler à l'assistance que l'écriture n'est pas une histoire de chance mais d'inventivité, de créativité et de courage. Au sujet de ceux qui l'ont accusé de plagiat, Yasmina Khadra a indiqué que cela ne pourrait jamais durer. «La place que j'occupe ne me permets pas d'aller vers ça», a-t-il dit. Il a rappelé que ses romans sont traduits dans quatre langues et sont lus dans quarante pays. Les ennemis de Yasmina Khadra sont allés même jusqu'à vouloir lui interdire de rendre hommage à des écrivains. Le romancier connu pour sa simplicité et sa modestie a déclaré : «J'espère rester moi-même.» Il a également mis en avant son amour pour l'Algérie qu'il vénère. «J'ai honoré mon pays par ma plume», a-t-il indiqué. Concernant sa réussite et son style, Mohamed Moulessehoul alias Yasmina Khadra a affirmé : «Je suis la somme des écrivains que j'ai lus.» Il a également réaffirmé son respect aux grands écrivains Rédha Houhou, Malek Haddad et Kateb Yacine. Il a ajouté qu'il a toujours rêvé d'écrire en arabe. On vit dans un milieu interlope Concernant ses détracteurs, notamment une certaine catégorie d'écrivains dont Khadra ne prend même pas la peine de citer le nom, il a dit : «La détestation mène à la régression.» L'auteur et directeur du Centre culturel algérien à Paris regrette et relève qu'actuellement «on vit dans un milieu interlope». Il a rappelé qu'il n'a jamais interdit un auteur ou un écrivain. Cela peut être confirmé par le programme du CCA qui programme souvent des auteurs dont ceux qui se sont attaqués à Yasmina Khadra. Avant d'être écrivain, l'ancien militaire est d'abord un être généreux. L'écrivain, qui avait déclaré dans un entretien au Nouvel Observateur : «Je n'ai rien à voir avec les écrivains du Nord, je suis un bédouin», a non seulement les qualités de romancier exceptionnel, mais d'un homme ayant su rester lui-même au moment où des écrivains beaucoup moins talentueux sont touchés par la folie des grandeurs et tentent de se faire de la publicité en le critiquant. Yasmina Khadra, qui est passé par la bonne école militaire, connaît toutes ces ruses et n'est bien sûr pas tombé dans ce piège. C'est pour cela que lors de cette conférence, il tenu à rappeler la valeur des écrivains tels que Malek Haddad sans s'abaisser à citer ceux qui se sont attaqués à lui.