Hier, la dernière réunion du secrétariat général du gouvernement a eu lieu pour trancher sur la recevabilité de l'avant-projet de loi sur la promotion et le soutien de l'innovation dans l'industrie ainsi que d'autres textes y afférents, avec l'option de financer l'innovation à partir du fonds de compétitivité, a confié hier Ahmed Trad Khodja, directeur d'études au sein du ministère de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement. C'est lors d'un séminaire sur l'innovation, organisé par l'Institut supérieur de gestion et de planification (ISGP) à Alger, que M. Trad Khodja a souligné que grâce à cette loi, l'innovation sera financée par le fonds de compétitivité existant déjà qui jusque-là était réservé au programme de mise à niveau des entreprises. Hormis les aides financières, l'avant-projet permettra entre autres la réalisation de prototypes, la protection des brevets d'inventions, l'acquisition de matériel destiné à la Recherche et développement (R&D) et la prise en charge du diagnostic de l'entreprise innovante. Dans la même perspective, un projet de décret pour la création d'une agence en décentralisant les prérogatives pour la gestion des aides à l'innovation au niveau local. L'autre texte en discussion porte sur la révision du statut type des centres techniques d'innovation (CTI) avec l'intégration de la mise à niveau des entreprises. Cette dernière a été proposée par le gouvernement qui publiera prochainement la nouvelle version. D'ailleurs, un séminaire au profit des entreprises est prévu en septembre prochain afin de les associer à la démarche. Par ailleurs, 70 centres d'appui technique à la technologie et l'innovation (CATI) seront créés. Ces CATI recevront les projets innovants qui ont besoin d'aide et les proposent après validation par le Conseil de l'innovation à la recherche scientifique dont le financement se fera à travers le fonds national de recherche d'où le choix de projets fédérateurs en partenariat avec d'autres intervenants qui donneront ainsi les moyens au ministère de mettre en place des incubateurs et des pépinières au niveau des entreprises. Appels d'offres de recherche Désormais, ces textes vont aboutir sur des soumissions des laboratoires pour la prise en charge de la recherche, a expliqué ce cadre du ministère qui note que «les projets n'étant pas en relation avec l'entreprise sont refusés". C'est ce qu'on appelle «la recherche utile». Pour M. Trad Khodja, la fusion des deux départements, à savoir le MIPI et celui de la PME, facilitera la stratégie de l'Etat en matière d'industrie. Dans le même prolongement, le gouvernement a décidé la restructuration de la zone industrielle de Rouiba pour en faire une zone d'intégration industrielle proprement dite où l'innovation sera valorisée grâce à l'intervention suivant la chaîne abordée plus haut de l'agence actuelle Anvredet (Agence Nationale de Valorisation des Résultats de la Recherche et du Développement Technologique) qui est en train de mettre en place 27 cellules de valorisation et 5 incubateurs prototypes, selon le professeur Mohamed Taïbi, DG de l'agence qui refuse de parler d'innovation avant d'aborder la maintenance des équipements et matériels au niveau des entreprises, citant ainsi le cas de Sonatrach. Par Fella Midjek Les chiffres de l'Institut national de la propriété industrielle (INAPI)De janvier au 27 avril 2010, l'INAPI a reçu 241 demandes de brevet dont 180 ont été accordés. En 2009, 776 demandes dont 618 brevets accordés En 2008, 779 pour 246 accords de brevets.