La réunion du comité exécutif du secrétariat de wilaya de l'UGTA de Constantine avec les trois secrétaires nationaux dépêchés par la centrale syndicale pour installer la commission de préparation du congrès de wilaya tenue hier à la salle Mizania a été vouée à l'échec. Les trois émissaires de Abdelmadjid Sidi Saïd, venus spécialement pour installer la commission, se sont heurtés à une forte résistance de la part des membres de la commission exécutive du syndicat qui appuient en majorité le secrétaire général de l'union de wilaya, Mehdi Abdelkader, suspendu par décision de la centrale. La présence du SG déchu a été à l'origine du différend, en plus du sort non précisé du staff de Mehdi. Ainsi, les trois secrétaires nationaux, en l'occurrence MM. Hamarnia, Messous et Adjabi ont décidé de reporter la réunion à la semaine prochaine puisque les conditions de travail n'étaient pas réunis ; a-t-on déclaré après plus de trois heures de négociations avec les syndicalistes constantinois. Une réunion que les secrétaires nationaux tenaient à huis clos en prévision de dépassements devant la presse. En effet, avant que les représentants de la presse ne fussent conviés à quitter la salle, l'atmosphère qui régnait était électrique. Les accusations fustigeaient de part et d'autre et l'on craignait le recours à la force. Sur un autre registre, l'on précise du côté de l'union de wilaya que le secrétaire de wilaya déchu ainsi que son staff préparent une action de protestation ce jeudi 3 juin devant la maison du syndicat Abdelhaq Benhamouda. Un sit-in est prévu pour dénoncer la décision de suspension de Mehdi Abdelkader et faire un forcing sur Sidi Saïd afin d'annuler sa décision. Les convocations ont été envoyées à toutes les sections syndicales de la wilaya. Il est à rappeler que lors de la conférence de presse tenue dimanche, Mehdi Abdelkader n'a pas hésité de parler de complot et de règlement de comptes. Il a jugé la décision de la centrale «vide», en insistant sur la volonté «de vouloir casser le mouvement syndical constantinois». Il avait souligné que «le terrain est seul à nous départager avec nos adversaires». La situation reste tendue.