Mohamed Chaïb Aissaoui, directeur général de l'Institut algérien de normalisation (Ianor), affirme que beaucoup de travail reste à faire sur le marché algérien, pour arriver aux normes requises. S'exprimant, hier, lors d'un séminaire sur «la fonction inspection et contrôle», organisé par Algérac, il avoue qu'il y a absence de chiffres des quantités des produits ne répondant pas aux normes, malgré le fait que son organisme a enregistré 52 produits contrôlés, notamment dans l'agroalimentaire, électrique, canalisation. Si sur le plan législatif et réglementaire, une loi existe, il regrette que celle-ci ne soit pas appliquée correctement, alors qu'elle peut régler plusieurs problèmes. Malheureusement, dira-t-il, «nous accusons un retard dans notre système d'évaluation de la conformité et la sécurité de la qualité», ajoutant que le séminaire de sensibilisation à l'accréditation des organismes d'inspection intervient à un moment propice, qui va permettre la sensibilisation des organismes d'inspection pour faire une distinction. Il rappelle que plusieurs choses restent à faire, et qu'il y a des organismes étrangers qui veulent travailler avec nos organismes dans ce cadre. «Nous sommes en train de limiter les dégâts et préparer le processus d'évaluation, et ce, avec la contribution de plusieurs secteurs et organismes, notamment le secteur des douanes, la PME/PMI et Algérac.» Algérac va bientôt délivrer sa première accréditation Le directeur général d'Algérac, Noureddine Boudissa, a précisé, pour sa part, qu'il y a une volonté politique pour réglementer le marché. Et pour cela, Algérac se chargera de remettre les accréditations aux laboratoires. La première accréditation sera remise mercredi prochain à un laboratoire d'essai et d'étalonnage, ajoutant que le laboratoire tunisien de droit algérien, Metrocal, sera le premier laboratoire d'essais et d'étalonnage à être accrédité, alors que cinq autres laboratoires d'essais et d'étalonnage auront leur accréditation avant la fin de l'année. Ce type d'accréditation, selon le même intervenant, atteste que les établissements bénéficiaires exercent leurs activités avec compétence et maîtrise, et conformément aux normes internationales en la matière. M. Boudissa explique que «cette première accréditation s'inscrit dans le cadre d'un programme national visant à accompagner une quarantaine de laboratoires d'essais et d'étalonnage, et d'organismes d'inspection pour obtenir leur accréditation d'ici à 2012». Il y a lieu de noter qu'actuellement 2000 laboratoires activent en Algérie, dont la plupart sont des laboratoires étrangers de droit algérien mais accrédités par leur pays d'origine. Il a indiqué, par ailleurs, que son établissement a entamé la deuxième phase de son plan de travail qui consiste à accompagner les quelque 120 000 organismes d'inspection et de contrôle activant au niveau des différentes institutions et ministères. De son côté, le directeur général du développement industriel au ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Ould Mohammedi, a souligné les efforts déployés par les pouvoirs publics pour «combler les insuffisances et arriver au niveau de compétence et d'expertise requis». Selon lui, l'infrastructure nationale de la qualité composée des organismes en charge de la métrologie, de la normalisation, de l'accréditation et de la propriété industrielle, est un support disponible visant à contribuer à la protection de la santé publique et les intérêts des consommateurs.