La Journée mondiale de l'environnement, qui coïncide avec le 5 juin de chaque année, a permis de faire le point sur ce volet, ô combien crucial dans la vie ! Le constat est sans complaisance : dégradation inquiétante de l'environnement dans presque toutes les contrées de la wilaya et absence effective de solution. Le facteur humain est fortement à incriminer, car la nature ne se pollue pas, au contraire, elle «tente» de faire son nettoyage, dans la mesure du possible et selon ses «moyens». L'exemple le plus indicatif serait la pollution de l'oued Amarigh au pétrole. Cette catastrophe écologique, laquelle a été «ignorée» des mois durant par les pouvoirs publics, avant de se ressaisir – quoique tardivement – en dépêchant, en avril dernier, à Beni Mansour, lieu de la fuite, une commission de wilaya qui n'a fait que constater les dégâts. Une cellule de suivi a été installée à cet effet. Actuellement, l'oued commence à retrouver son aspect habituel, après avoir charrié d'importantes quantités de pétrole, qui sont passées indubitablement par d'autres oueds (oueds Sahel, oued Soummam). Mais le mal demeure toujours en place et lieu, puisque toute la nappe située au dessous de l'oued Amarigh serait polluée. Cette pollution prendra encore des années pour disparaître. L'environnement dans la wilaya de Béjaïa, c'est aussi cette sempiternelle et ritournelle opposition des populations des différentes localités, à l'implantation de centre d'enfouissement technique, appelés CET, dans leurs terres. Les populations s'opposent toujours à l'implantation de CET Ce qui pose un énorme problème. Où iront dons tous ces déchets déversés quotidiennement par les ménages et les unités industrielles de la région ? Dans la nature évidemment, en l'absence de solutions idoines. Des décharges sauvages voient le jour chaque jour, et mettent à mal l'environnement, qui le rendra en mal à l'homme en conséquence. Les cours d'eau de la wilaya de Béjaïa ne sont pas épargnés à leur tour. Des ordures ménagères et des eaux usées y sont déversées quotidiennement et en grande quantité. Au point où les oueds sont devenus de véritables égouts et dépotoirs à ciel ouvert. La solution pour les eaux usées et les eaux dégagées par les différentes zones d'activité, existe et consiste en l'implantation de station d'épuration des eaux usées en aval surtout des zones à grande pollution hydrique (zones d'activité, grandes agglomérations, huileries, etc). Des projets existent, mais tardent à sortir de leurs fiches techniques. A l'exemple des stations de Tazmalt et Akbou. L'environnement à Béjaïa, c'est aussi l'emballage des boissons alcoolisées, qui jonchent toutes les routes et même les pistes secondaires. Des conducteurs inconscients jettent à tout va des bouteilles et des cannettes de bière sur les accotements. Des beuveries entre amis sont aussi à incriminer, puisque ceux-ci se rendent dans la nature, se saoulent et jettent dans les bouteilles vides, qui s'amoncellent dans tous les coins. L'incivisme des uns et l'inconscience des autres font que l'environnement se dégrade davantage, sans qu'une solution urgente ne soit dégagée afin au moins de limiter les dégâts. Le comble, c'est que la nature finira bien par rendre tout ce mal que lui fait subir l'homme, qui l'aura «bien mérité».