Au moins 114 personnes ont péri dans l'incendie qui a détruit dans la nuit de jeudi à vendredi un quartier historique de Dacca et une douzaine de blessés se trouvent dans un état grave parmi la quarantaine de personnes hospitalisées, alors que les secours sont toujours à la recherche de victimes. L'ampleur du sinistre, qui s'est déclaré aux alentours de 22h30, est sans précédent depuis 1971 dans la capitale bangladaise. Selon le chef de la police nationale, le bilan exact ne pourra être établi avant la fin des recherches, prévue dans l'après-midi. L'incendie s'est rapidement propagé dans le secteur composé de bâtiments modernes à étages, de petites habitations à toit de tôle et de fabriques artisanales, situées dans des rues particulièrement étroites, ce qui a compliqué la tâche des pompiers. Beaucoup d'habitants ont, selon eux, été piégés dans des bâtiments dont ils tentaient de s'enfuir. «Les produits chimiques en feu provenant de boutiques situées dans ou aux abords des quartiers d'habitation se sont répandus dans les rues comme de la lave. Il n'y avait pas beaucoup de lieux sûrs pour y échapper», a commenté un rescapé.Une journée de deuil national a été observée hier et le gouvernement a promis 20 000 takas (240 euros) par décès aux familles des victimes pour couvrir les frais d'inhumation.