Délaissées ou ravagéespar de nombreuses maladies, en particulier le capnode, les cerisaies sont carrément menacées de disparition dans la wilaya de Tizi Ouzou. Afin d'éviter une probable catastrophe, la dernière fête de la cerise, qui s'est tenue à Larbaâ Nath Irathen du 23 au 26 mai, aura été une occasion pour sonner la sonnette d'alarme sur cette situation des plus dramatiques. La superficie cultivée a reculé de près de 60%. Même le rendement à l'hectare a connu une chute libre. C'est pourquoi un ambitieux programme de revalorisation et de replantation de 12 400 ha vient d'être annoncé par les responsables du secteur de l'agriculture de Tizi Ouzou. Dans ce programme sur lequel reposent de nombreux espoirs, la commune de Larbaâ Nath Irathen s'est taillée la part du lion avec la revalorisation et la replantation de 384 ha, la commune limitrophe d'Irdjen 284 ha et celle de Aïn El Hammam 320 ha. Ce programme vise à redonner à cette culture son lustre d'antan. Il est question, avons-nous appris, d'arriver à replanter quelque 800 ha à Larbaâ Nath Irathen. D'ores et déjà, une campagne est menée dans différentes localités où l'on cultive le cerisier afin de sensibiliser les agriculteurs sur la nécessité de procéder à l'élimination des plants malades. D'ailleurs, selon une étude menée sur le terrain, il s'est avéré que la quasi-totalité des sujets malades sont atteint à la racine. Cette situation a engendré de terribles conséquences sur le prix des cerises qui oscille entre 800 et 1000 DA le kilogramme. Comme quoi, la cerise est un fruit désormais nommé désir.