La première session du nouveau Parlement irakien s'est ouverte hier, plus de trois mois après des élections législatives serrées qui n'ont pas encore débouché sur la formation d'un gouvernement de coalition. Dans ce contexte de crise politique, l'ouverture de la session parlementaire est le premier progrès tangible mais ne résout pas le plus profond, quant à la direction du pays. Le Premier ministre sortant, Nouri al Maliki, s'accroche en effet au pouvoir et tente de s'allier avec des partis chiites pour empêcher son rival laïque Iyad Allaoui de former un gouvernement en s'appuyant sur l'étroite victoire en sièges de son parti, Iraqiya (le Bloc irakien), soutenu par la minorité sunnite. M. Maliki a participé à la séance inaugurale du Parlement hier, où M. Allaoui a prêté serment. Le président de la chambre, Fouad Massoum, a ensuite ajourné la séance, précisant que le président serait désigné ultérieurement afin de laisser du temps aux tractations entre groupes.La sécurité avait été renforcée hier à Baghdad, au lendemain de la mort d'une vingtaine de personnes dans l'attaque de la banque centrale dans la capitale irakienne.