Le pôle judiciaire spécialisé de Constantine statuera aujourd'hui sur une affaire qui a défrayé la chronique constantinoise concernant un réseau de trafic et de falsification de cartes grises dont les ramifications s'étendent à plusieurs wilayas de l'Est. 95 personnes sont impliqués dans ce trafic dont des employés de la direction des télecommunications et du bureau de passage et voitures de la wilaya de Constantine ainsi que des agents du service des cartes grises de la daïra de Hamma Bouziane de Constantine et de la daïra de Aïn Barda d'Annaba. L'enquête a été diligentée il y a plus d'une année par la gendarmerie nationale qui avait entamé les investigations au niveau de la wilaya de Constantine avant d'atteindre plusieurs autres willayas de l'Est, notamment Annaba, Mila et Jijel. Les accusés avaient procédé à la falsification des papiers de voitures volées qui transitaient par les frontières est du pays en tant que voitures personnelles. Elles étaient revendues grâce à un réseau de commerçants avec de faux papiers et de nouvelles plaques d'immatriculation. Plusieurs victimes se sont fait avoir et avaient déposé plainte après avoir découvert que les plaques d'immatriculation étaient fausses. Cinq personnes ont été arrêtées en premier et 15 voitures ont été saisies par la brigade de gendarmerie de Constantine. Etant donné le nombre important d'accusés et de témoins, la durée de l'enquête a été rallongée. Dans une première comparution devant le juge instructeur, 80 personnes ont été écoutées en tant que témoins dans cette affaire, dont le directeur de la réglementation et des moyens généraux de la wilaya de Constantine et son homologue de Jijel ainsi que les chefs de daïra de Hamma Bouziane et de Aïn Barda (Annaba).