En visite hier en Corse, l'ambassadeur d'Algérie en France, Missoum Sbih, a tenu à s'exprimer sur la demande de la France portant sur le raccordement de la Corse au projet de gazoduc Galsi, liant l'Algérie à l'Italie. Missoum Sbih a déclaré que «pour l'instant, c'est un problème qui doit se traiter entre la France et l'Italie, mais pour notre part, nous serions très heureux que le gaz algérien puisse contribuer au développement de la Corse». L'ambassadeur d'Algérie en France a été accueilli par les présidents de l'exécutif et de l'assemblée de Corse, hier. Au cours d'une réception, les représentants de la CTC, en l'occurrence Paul Giacobbi, Dominique Bucchini, les conseillères exécutives Maria Guidicelli et Emmanuelle de Gentili et les vice-présidents de l'assemblée Jean-Charles Orsucci et Aline Castellani ont insisté sur leur volonté d'intensifier les échanges entre l'Algérie et la Corse, notamment une coopération sur le projet Galsi. L'ambassadeur Missoum Sbih a évoqué le sujet en indiquant que «c'est une affaire franco-italienne», confirmant que l'Algérie n'avait pas à intervenir dans ce dossier. «En l'état actuel des choses, Galsi est un contrat algérien passé avec l'Italie sur le gazoduc. Le calendrier entre l'Algérie et l'Italie est réglé et le projet suit son cours», a-t-il expliqué. S'agissant de la date sur le début des travaux, l'ambassadeur a confié en ces termes : «J'en ai parlé avec le ministre de l'Energie, vendredi, mais il ne m'a pas dévoilé la date précise du démarrage des travaux. Comme tous les projets importants, il est probable qu'il y ait un peu de retard.» Les travaux du gazoduc Galsi de transport direct de gaz entre l'Algérie et l'Italie via la Sardaigne ont démarré en 2010. D'une capacité de 8 milliards de mètres cubes, la mise en service de ce projet a été fixée pour 2012. Le niveau de participation de Sonatrach est de 36%. La société Galsi (Société d'études du gazoduc Algérie-Italie via la Sardaigne) a été constituée le 29 janvier 2003 à Milan. Les études ont déjà été lancées Pour sa part, Paul Giacobbi a insisté sur l'engagement du gouvernement français : «Les études préalables du raccordement sont d'ores et déjà lancées», a-t-il avancé, reconnaissant qu'il s'agissait d'un «dossier extrêmement complexe». Et d'ajouter : «Il faut savoir que les phases préalables sont longues alors que les phases d'exécution sont plus rapides qu'on ne croit dans les grands travaux.» Quant à l'idée d'une participation financière de la CTC pour permettre cette réalisation, Paul Giacobbi répond : «Cela fait partie des discussions... Mais ce n'est pas une option que nous souhaitons initier. A priori, c'est plutôt un effort de solidarité nationale qui doit permettre le raccordement.» Les représentants de la CTC qui accueilleront le ministre français de l'Ecologie et du Développement durable, Jean-Louis Borloo, veulent faire le point sur l'avancement du projet et profiter de la présence de l'ambassadeur d'Algérie en France, Missoum Sbih, convié à la réunion.