Les corses tiennent à un raccordement au gazoduc algéro-italien Galsi. Ils estiment qu'un branchement au Galsi leur permettrait de mettre fin aux activityés des centrales électriques fonctionnant jusqu'à présent au fioul lourd et de relancer des stations plus propres fonctionnant au gaz. C'est dans ce contexte qu'un débat public, sera ouvert en Corse sur justement ce sujet. Il faut savoir dans ce sens que le tracé du Galsi prévoit un passage par l'île voisine la Sardaigne, chose qui incite les Corses à tenir mordicus à un tel branchement. D'où l'utilité pour les Corses d'un tel débat, un grand débat qui risque, cependant, à n'en pas douter, de déborder sur la polémique du fioul lourd, après l'annonce de ce choix de carburant pour la centrale de Lucciana. Du fioul lourd qui hypothèque, selon les associations, le projet du raccordement de la Corse au Galsi. Il faut rappeler, aussi, qu' un arrêté du 15 décembre 2009 relatif à la programmation pluriannuelle des investissements de production d'électricité en France, prévoit que "pour la Corse, les nouvelles centrales thermiques fonctionnent au gaz naturel, dès lors que le raccordement de la Corse au gazoduc Algérie-Italie via la Sardaigne (Galsi) est réalisé". Aussi, Jean-Louis Borloo, ministre français de l'Energie, de l'Ecologie, du Développement Durable et de la Mer a estimé au mois de juin dernier que le dossier du branchement au Galsi avance normalement. La centrale d'Ajaccio démarrera directement au gaz et celle de Bastia sera dotée de moteurs fioul lourd mais de moteurs bi, transformables très rapidement au gaz. Aussi, et interpellé à ce sujet, l'ambassadeur d'Algérie en France, M. Missoum Sbih, a estimé récemment que le Galsi est un projet italo-algérien et le branchement de la Corse est un problème franco-italien. Le projet permettra la fermeture des deux centrales actuelles très polluantes, de répondre aux besoins de la population corse en énergie et assurer une meilleure sécurité énergétique à l'île, souvent victime de black-outs en hiver. L'Algérie et l'Italie ont signé l'accord en novembre 2007 sur la construction d'un gazoduc reliant les deux pays. Le Galsi permettra à l'Algérie d'exporter 8 milliards de m3 de gaz par an vers l'Italie via la Sardaigne. Le projet définitif devrait être approuvé en 2010 et la mise en service est prévue en 2014, avec deux ans de retard suite à une modification du parcours. Le projet définitif devrait être approuvé en 2010 avant le démarrage des travaux. Le consortium Galsi est composé notamment de Sonatrach et des groupes italiens Edison et Enel. L'investissement prévu pour ce projet est de 3 milliards d'euros. L'entrée en service du Galsi va permettre à l'Algérie d'exporter 8 milliards de m3 de gaz par an vers l'Italie.