Il fallait s'y attendre. Les familles occupant les vestiaires du stade (en chantier) de Staouéli ont profité, mardi, de la visite des membres de l'APW, accompagnés du secrétaire général de la wilaya, Ould Salah Zitouni, pour réitérer leur demande de relogement dans des habitations dignes. Leur tentative d'approcher le secrétaire général a failli tourner court. En fait, au moment où l'architecte de l'APC donne des précisions sur le projet d'aménagement en cours du stade, un des représentants de ces familles l'interrompt pour prendre la parole. M. Ould Salah a refusé de l'écouter et a demandé aux agents de sécurité de l'évacuer de l'enceinte du stade, ce qui fut fait en douceur. L'architecte a repris son exposé. On apprend ainsi que l'APC a dépensé 97 millions de dinars dans le projet. Cette enveloppe, dont 45 millions DA représentent une subvention votée par l'APW, a été dépensée dans la création d'un terrain (gazon) et la construction de la clôture. Pour terminer le projet, l'APC demande une autre subvention de l'ordre de 150 millions DA qui servira à financer la construction des tribunes (3000 places), dont les travaux ont démarré puis ont été suspendus suite à un changement de priorité. Le secrétaire général a refusé de donner suite à cette demande et exige au préalable de l'APC une expertise de la partie réalisée des tribunes (les fondations). A la fin de l'exposé, le SG à demandé à écouter le citoyen qui a interrompu la séance de travail. «Normalement, c'est le P/APC qui doit vous parler de notre situation», s'emporte le jeune représentant. Il s'est toutefois confondu dans des excuses quand il a entendu la réponse de M. Ould Salah à laquelle il ne s'attendait pas : «Ecoutez, c'est moi qui vais parler à la place du maire. Sachez qu'à chaque fois qu'il se réunit avec le wali, il pose votre problème». Le président de l'APC de Staouéli répond par un large sourire. La confidence du SG est révélatrice : la wilaya est sensibilisée sur le cas de ces habitants qui vivent à l'intérieur du stade depuis 7 ans. Seulement, le relogement se fait de plus en plus attendre.