La location estivale, notamment pour la communauté algérienne établie à l'étranger, est en plein essor. Les agences immobilières reçoivent un nombre important de demande de la part des émigrés désirant passer leurs vacances dans leur pays natal. Cette formule qui existe de par le monde n'est malheureusement pas réglementée en Algérie. Abdelhakim Aouidet, porte-parole de la Fédération nationale des agences immobilières (FNAI), nous a expliqué : «nous enregistrons de nombreuses demandes de location de villas ou d'appartements de la part des émigrés, sauf que nous ne pouvons pas répondre à la demande ; plusieurs contraintes entravent le développement de cette activité». Les personnes intéressées par la location estivale se déplacent en Algérie pour s'informer sur la formule dès les mois de janvier et février. Le problème qui se pose, selon M. Aouidet, c'est que les propriétaires de maisons n'acceptent pas de louer pour des périodes limitées, à savoir un ou deux mois. Généralement, les gens veulent louer seulement pour 15 jours, chose qui n'arrange pas les propriétaires. Les villes côtières sont les plus prisées par les estivants, telles Béjaîa, Oran, Annaba… «Mais on ne peut en aucun cas répondre à la demande, on est souvent face à des gens malhonnêtes qui déclarent que la maison est meublée, mais en réalité on y trouve que quelques meubles usés», témoigne notre interlocuteur. Les tarifs proposés varient selon la superficie de la maison, 50 000 da pour un appartement et 100 000 da pour une villa. Cette catégorie de clients préfère louer des habitations de particulier à particulier plutôt que d'opter pour les locations dans les complexes dépourvus de certaines commodités. Autre contrainte, c'est que «40% des opérations de location ne se font pas à travers des contrats de location, elles ne sont pas déclarées», dénonce M. Aouidet et même appelle à ce que cette activité soit réglementée.