C'est la fin de la grève au complexe Arcelor Mittal d'El Hadjar. Réunis jeudi matin en assemblée générale, les travailleurs ont décidé de reprendre le travail après trois jours d'arrêt. Décision motivée notamment par la sentence prise par le tribunal d'El Hadjar proclamant l'illégalité du débrayage. Déjugé mercredi par l'union de Annaba de l'UGTA, Smail Kouadria, secrétaire général du syndicat du complexe Arcelor Mittal, a présenté sa démission jeudi. Abdelmadjid Sidi Saïd, premier responsable de la centrale syndicale, a donné instruction à l'Union de Annaba d'appeler à la reprise du travail dans “l'intérêt général des travailleurs”. “Je laisse le soin la direction de l'UGTA de gérer le conflit”, a confié Smail Kouadria. "Nous avons appelé à la reprise du travail conformément aux instructions de la centrale syndicale, l'UGTA, au cours d'une assemblée générale", a déclaré le secrétaire général du syndicat d'entreprise Smaïn Kouadria. L'Union de wilaya de l'UGTA avait appelé mercredi dans un communiqué à la reprise du travail, en s'appuyant sur une décision judiciaire ordonnant lundi l'arrêt de la grève illimitée lancée le jour même par le syndicat d'entreprise. La décision d'appeler à la reprise du travail a été prise sur "instructions émanant du secrétaire général de la centrale syndicale", précisait un communiqué. Selon lui, l'augmentation des salaires était sur la voie d'être obtenue. Un conseil d'administration du complexe a organisé une réunion hier pour discuter du bilan de gestion de 2009. Un bilan marqué, selon des sources informées, par des pertes estimées à plus de 100 millions de dollars en raison de la baisse de la productivité et de la réduction de la demande d'acier dans le monde. Vincent le Gouïc, directeur général de ArcelorMittal El Hadjar, aurait reçu ordre de sa tutelle pour mettre fin le plus rapidement possible au débrayage, le deuxième en six mois. Une grève qui aurait occasionné des pertes estimées à 6 millions de dollars.