Les lampions se sont éteints pour notre sélection nationale dans ce Mondial sud-africain. Les Verts rentrent à la maison après une élimination au premier tour qui laisse quand même des regrets et chacun appréciera à sa juste valeur. Trois matches, un point, pas le moindre but inscrit, deux buts encaissés. Le bilan est bien maigre, même si l'on peut se consoler que la prestation des coéquipiers de Halliche n'est pas si médiocre que cela ; il y a eu des satisfactions et des hauts, comme il y a eu des déceptions et des bas. Voilà donc, nous sommes arrivés au bout d'un voyage pour une équipe dont les objectifs n'ont jamais été définis de façon claire. Bref, le Mondial est terminé pour l'Algérie, et chacun est libre de faire les analyses comme bon lui semble. Dans deux mois tout au plus, une nouvelle aventure commencera pour les Verts. C'est celle des éliminatoires de la coupe d'Afrique des nations 2012. Comme à chaque fin de parcours, comme au réveil de chaque élimination, nous avons toujours conclu qu'il y avait du potentiel dans cette équipe et qu'il va falloir la préserver, la protéger afin qu'elle poursuive son bonhomme de chemin. «Cette Coupe du monde nous a permis de grandir, nous avons appris des choses, nous ne sommes pas si blasés que cela, bien que cette élimination soit un peu difficile à digérer.» Ce sont là les propos de Fouad Kadir après la défaite face aux USA. C'est exact, ce Mondial nous a appris quelque chose. Désormais, nous savons aujourd'hui ce qu'il nous faudra à l'avenir pour rivaliser avec les meilleurs, comme nous savons où nous en sommes actuellement. Certes nous avons une bonne équipe, mais elle reste à parfaire, notamment dans sa façon de jouer. Pour espérer être présent au Brésil 2014, les Verts savent que pour les prochaines éliminatoires, il faudra faire le plein à la maison et récolter le maximum de points hors de nos bases. Mais ce qu'il y a lieu de faire avant tout, c'est assurer la stabilité du groupe. Préserver ce groupe de joueurs et lui apporter quelques retouches, notamment dans son secteur offensif. Nul ne peut nier aujourd'hui que si l'Algérie a pu accéder au Mondial sud-africain, c'est parce que, et surtout, le groupe de la CAN 2004 ou du moins son ossature a été maintenu. Cette formation fut capable de se hisser de la centième à la trentième place dans le classement Fifa, et cela est déjà une grosse performance qu'il ne faut pas oublier. Maintenant, il reste à faire progresser davantage cette équipe, ce qui constitue un grand chantier dans lequel la fédération doit mettre toutes ses forces et s'y donner pleinement. Ce n'est que de la sorte que le peuple vibrera encore d'autres 18 novembre !