Les travailleurs de l'agence Cnas sise au cœur de la ville ont, dans une lettre de protestation signée par le représentant de leur section syndicale affiliée à l'UGTA, saisi leur direction centrale ainsi que le wali. Dans leur pétition, les signataires avisent d'un éventuel passage à une action de débrayage dans la mesure où ce qu'ils qualifient de «dépassements» de leur directeur ne prendraient fin. La goutte qui fait déborder le vase au sein de cette institution est, selon ces syndicalistes, «la violation de la loi régissant les relations de travail», traduite entre autres par «le gel du service des œuvres sociales ainsi que de nombreuses tentatives d'entrave des réunions de la commission paritaire par leur responsable, et ce, depuis son installation à la tête de la caisse», précisent ces syndicalistes qui ajoutent que les employés en majorité exercent leurs fonctions dans des conditions inappropriées. Le dossier de la médecine du travail est par ailleurs l'un des ingrédients n'ayant fait que creuser davantage le fossé entre les deux parties. Pour sa part, le premier responsable de la caisse rejette catégoriquement les accusations du personnel soutenu par son syndicat. Il estime que «l'action de protestation engagée contre lui par l'ensemble des travailleurs est loin d'être légitime». Ce dernier pointe un doigt accusateur vers les représentants du personnel, les accusant d'être auteurs d'un scénario monté de toutes pièces ciblant en particulier sa bonne réputation. Réprouvant ainsi les accusations le mettant en cause, car infondées d'après lui, il tient à préciser que «tous les droits socioprofessionnels des travailleurs demeurent garantis par la loi et que ces travailleurs exercent leur mission chacun à son niveau, dans de bonnes conditions». Et d'ajouter : «Comment peut-on croire que la caisse soit déficitaire ou encore faire l'objet de mauvaise gestion alors que dans un temps record nous sommes arrivés, pour ne citer que cet exemple, à la distribution de 70 000 cartes Chifa sur un nombre de 120 000.»