Décidément, rien ne va plus au sein de l'Assemblée populaire communale de Boumerdès. L'accord signé entre le P/APC et les autres élus début 2009, qui avait pour objectif d'instaurer la stabilité et assurer le bon fonctionnement des affaires de la commune, semble désormais consommé. Et pour cause, 10 élus sur les onze que compte l'Assemblée viennent de signer une lettre dans laquelle ils dénoncent «la mauvaise gestion et l'abus de pouvoir du P/APC et le non-respect des engagements qu'il avait pris lors des réunions de réconciliation», dont l'une a eu lieu sous la présidence du wali, Brahim Merad, le 24 février 2009. Les élus précisent dans leur document que le P/APC, issu du Parti des travailleurs (PT), «continue toujours de gérer les affaires de la commune en solo», précisant que plusieurs marchés avaient été attribués de gré à gré durant ces trois dernières années. Certains élus citent comme exemple le cas du projet de réalisation d'un petit pont dont le montant dégagé initialement (35 millions de centimes) par l'Assemblée a été revu à la hausse (130 millions) de manière douteuse par le P/APC. L'on cite également l'exemple du projet d'aménagement de la gare routière du chef-lieu qui a été attribué par l'Assemblée avec un montant de 5 millions de dinars, avant que le P/APC décide unilatéralement de l'élever à 20 millions de dinars. Tout en déclinant leur responsabilité quant aux conséquences de cette gestion, les rédacteurs de ladite lettre mettent en garde contre la persistance d'une telle situation.