Les commerçants qui ont bénéficié d'une décision d'attribution des étals au niveau du marché Boukaraâ, dans la commune de Baraki, réclament sa réouverture. Mis en service en 2007, il a vite fermé ses portes suite à une décision des responsables locaux. Ce marché de proximité des fruits et légumes sis au chef-lieu de la commune est déserté de ses occupants suite à la décision de sa fermeture émanant de l'APC de Baraki. En effet, la mise en activité du marché, qui avait eu lieu en 2007, n'a pas tardé en mettant fin à l'activité d'environ 90 commerçants. Ces derniers réclament la réouverture du marché en qualifiant la décision de sa fermeture d'injuste. Les marchands, en colère, avaient versé une somme de 17 000 DA afin de bénéficier d'un étal au sein de ce marché de proximité, c'est ce qu'a révélé l'un de ces commerçants. « Nous avons payé cette somme pour, en fin de compte, se retrouver dehors», clame-t-il. Concernant les raisons de la fermeture du marché, les marchands ont cité l'absence de sécurité et la mauvaise gestion qui sont à l'origine de l'anarchie qui avait caractérisé l'endroit. Conçu pour contenir initialement 98 étals, le marché en question n'a pas été bien aménagé. «Comme nous exercions illégalement en squattant les trottoirs, nous avons attendu avec impatience son ouverture. Mais malheureusement plusieurs manques ont été signalés», a évoqué notre interlocuteur, en ajoutant «on a installé nous-mêmes les barreaux et les bâches». Pour les habitants du quartier «ces jeunes commerçants ne sont pas professionnels et ils ont été à l'origine de plusieurs problèmes avec les services de sécurité». «Ils ont attribué ces étals à des jeunes incompétents», a souligné un citoyen habitant juste à côté du commerce, soulignant que des bagarres ont été signalées à plusieurs reprises. En attendant la mise en service à nouveau de ce marché, les commerçants continuent à exercer leur activité informelle en squattant les lieux au niveau du marché communal de la ville.