Le procès sur la légalité du mouvement de grève observé par les travailleurs d'ArcelorMittal Algérie a été reporté au 21 septembre, à la demande des avocats du syndicat d'entreprise. Invoquant la nécessité pour la défense de connaître par le détail une nouvelle requête que la direction a introduite pour appuyer sa plainte, les avocats de Smaïn Kouadria et des autres responsables syndicaux accusés dans cette affaire ont requis à leur tour plus de temps pour préparer leur plaidoyer. Selon des témoins à l'audience hier, la magistrate chargée du dossier, bien que se disant satisfaite que les relations entre les représentants des travailleurs se soient améliorées, n'aurait accepté que difficilement d'acquiescer à ladite demande de report, estimant que ce procès devait être bouclé au plus tôt. Rappelons que la direction de l'entreprise ArcelorMittal Algérie a obtenu que le mouvement de grève déclenché suite à l'échec des négociations salariales et socioprofessionnelles soit interrompu dès son entame, le 21 juin. Cette décision de justice avait été appuyée par la centrale syndicale UGTA et par les instances syndicales locales, lesquelles avaient ordonné la reprise de travail. Une injonction qui avait été très mal interprétée par les membres du conseil syndical de l'entreprise de sidérurgie, et notamment par leur secrétaire général, Smaïn Kouadria, lequel avait même déposé sa démission en signe de protestation contre ce qu'il a considéré comme un «lâchage» de la part de sa hiérarchie. S'inclinant pourtant devant la demande pressante de ses camarades qui appelaient à son retour aux affaires, le syndicaliste a fini par retirer sa démission.