Le procureur de la République près le tribunal d'El Hadjar a requis hier des peines de 3 à 5 ans de prison ferme à l'encontre de 17 individus accusés de trafic de cartes grises, une affaire où l'on a dénombré 51 dossiers au niveau de la daïra de Aïn Berda. Des sources judiciaires indiquent que trois d'entre les 17 mis en cause avaient été placés sous mandat de dépôt à l'issue de leur audition en mai par le magistrat instructeur, alors que six autres, des propriétaires de véhicules d'origine douteuse notamment, ont été placés sous contrôle judiciaire. On retiendra que le chef de service des cartes grises par intérim ainsi que 3 agents administratifs ont bénéficié des circonstances atténuantes et on fait l'objet d'une citation directe. Plusieurs fonctionnaires des services de l'administration de la daïra de Aïn Berda, 40 km au sud de Annaba, sont suspectés d'avoir trempé dans ce trafic de faux papiers qui a été éventé en décembre 2009 par les éléments de la police judiciaire au terme d'une longue et minutieuse enquête. Les investigations ont débuté juste après l'arrestation d'un individu qui tentait d'introduire auprès de l'administration un dossier falsifié afin d'obtenir une carte grise pour une Peugeot 406 probablement volée en France. Partant de là, les enquêteurs ont pu remonter la filière qui s'étend à plusieurs wilayas de l'est et du centre du pays et à la découverte de 51 dossiers falsifiés de cartes grises. Les mis en cause sont poursuivis pour association de malfaiteurs et faux et usage de faux. A rappeler qu'il s'agit ici de la troisième affaire liée à la falsification de documents au sein des services de l'administration locale à Annaba ces derniers mois.