La demande en gaz naturel sera de plus en plus importante dans les années à venir. Cette demande pourrait évoluer entre 51 milliards m3 et près de 63 milliards m3 à l'horizon 2018. Le programme indicatif d'approvisionnement du marché national en gaz pour la période 2009-2018, élaboré par la commission nationale de régulation de l'électricité et du gaz (Creg), prévoit une augmentation assez consistante de la demande selon trois tendances d'évolution différentes. Ces dernières résultent de trois scénarios différents, la demande progressera, selon le scénario moyen, à un rythme annuel moyen de 7,4%, passant de 26,6 milliards de mètres cubes en 2008 pour atteindre les 54,22 milliards de mètres cubes en 2018. La consommation des industriels desservis par Sonatrach connaîtra l'évolution la plus importante avec un taux de croissance annuelle moyen de 13,9% durant toute la période. Ceci est dû aux hypothèses sur l'apparition de nouveaux projets pétrochimiques, dont les projets d'ammoniac Orascom, ammoniac SBGH et aluminium Beni Saf, prévu avec un retard par rapport au programme indicatif précédent. La répartition de la consommation globale sur toute la période par type d'utilisation montre que près de 52% seront consommés par les clients industriels, 31% par les centrales électriques et seulement 18% par la distribution publique. Le scénario fort prévoit un développement socioéconomique haut avec l'intégration de plusieurs projets industriels. Dans ce scénario, la demande globale en 2018 atteindra 62,96 milliards de mètres cubes, soit une évolution annuelle moyenne de 9%. Les hypothèses du scénario faible donnent un rythme de croissance annuel moyen de 6,6%, soit une demande en gaz de 50,48 milliards de mètres cubes en 2018. Ces taux de croissance sont moins importants que ceux trouvés dans les scénarios haut et moyen, sauf pour les clients reliés directement au réseau de Sonatrach où les consommations sont considérées les mêmes pour les scénarios moyen et faible.