62 milliards de m3 de gaz seront consommés localement en 2018, soit l'équivalent des exportations actuelles. A l'horizon 2018, la demande globale intérieure en gaz atteindra 62,96 milliards de m3, soit un rythme d'évolution annuel moyen de 11,3% entre 2008 et 2013 et de 6,7% entre 2013 et 2018. Ces prévisions sont faites par le programme indicatif d'approvisionnement du marché national en gaz pour la période 2009-2018, publié par la Commission nationale de régulation de l'électricité et du gaz. Cette évolution de la demande est établie selon le scénario fort incluant la consommation des gros projets. La crainte pèse sur la capacité de l'Algérie à honorer ses engagements gaziers envers l'étranger en raison de l'augmentation de sa consommation interne d'ici à 2018. Les exportations sont déjà de 60 milliards de m3. Or, la demande interne pourrait évoluer entre 50,48 milliards et près de 63 milliards de m3 à l'horizon 2018. Actuellement, 40% des 40 milliards des exportations en hydrocarbures proviennent du gaz. La Creg a évalué cette demande selon deux autres hypothèses: une faible augmentation de la demande et une évolution modérée. Auxquelles s'ajoute une augmentation forte de la demande interne en gaz. Les hypothèses du scénario faible donnent un rythme de croissance annuel moyen de 6,6%, soit une demande en gaz de 50,48 milliards de m3 en 2018. La demande interne en gaz peut progresser selon le scénario moyen à un rythme annuel moyen de 7,4%, passant de 26,6 milliards de m3 en 2008 pour atteindre les 54,22 milliards de m3 en 2018, selon la même source. La Creg prévoit une évolution importante de la demande nationale en gaz naturel entre 2009-2010 et 2013-2014. Elle devrait passer de 28,37 milliards de m3 en 2009 pour dépasser 40 milliards, selon le scénario faible ou atteindre 60 milliards de m3, selon le scénario fort. Après, la demande évoluera très lentement jusqu'en 2018. Ces prévisions ne doivent pas laisser les dirigeants indifférents car ils doivent impérativement entreprendre des efforts pour effectuer de nouvelles découvertes et satisfaire la demande intérieure et extérieure. En l'absence de nouvelles découvertes, l'Algérie pourrait faire face à une grave crise interne de gaz dans les quatre prochaines années et aura du mal à maintenir à 64 milliards de m3 ses exportations annuelles. La production nationale actuelle est évaluée à 100 milliards de m3. 28 milliards de m3 sont destinés à satisfaire la demande intérieure en 2009. En 2018, soit dans huit ans, une grande partie de la production sera consommée localement ne laissant que peu de quantités à l'exportation. Si, toutefois, le rythme actuel de la production est maintenu.