La commune d'Ath Mellikèche (80 km de Béjaïa) est considérée parmi les municipalités les plus pauvres du pays. A relief exclusivement montagneux et à vocation oléicole, elle est à la traîne depuis 1984, date de sa promotion en commune. Parmi les problèmes qui s'y posent avec acuité, il y a celui du transport scolaire. La commune doit assurer la navette quotidienne de pas moins de 400 lycéens, qui suivent leurs études aux lycées de Tazmalt. Même si les 4 bus affectés à ce sujet ne satisfont pas la demande. En réalité, ce sont quelque 200 lycéens qui sont transportés, entassés comme des sardines, vers leur lieu d'études. Le reste doit compter sur le transport privé, en payant 50 DA chaque jour. Le problème aurait été résolu si l'APC d'Ath Mellikèche avait signé des conventions avec des transporteurs privés. Mais cela n'a pas été le cas, en dépit des «subventions dont elle a bénéficié», nous dit un représentant de l'association des parents d'élèves de la wilaya de Béjaïa. Il ajoutera que les élèves bénéficiant du transport scolaire «payent 20 DA l'aller-retour, alors qu'en réalité ils ne doivent payer aucun centime». Durant les jours enneigés «des élèves restent cloîtrés chez eux, parce que les transporteurs privés ne travaillent pas», indique notre interlocuteur, qui souligne au passage qu'il n'existe aucune ambulance dans la commune d'Ath Mellikèche. Pour les cas urgents, les habitants comptent sur les moyens du bord pour acheminer les malades à l'hôpital d'Akbou, distant d'environ 20 km.