«En raison des menaces actuelles dans la zone sahélienne, il est recommandé aux Français résidents ou de passage de limiter leurs déplacements au strict nécessaire, plus particulièrement dans le Grand Sud, et de faire preuve de la plus extrême vigilance.» C'est par cette «sentence» que la diplomatie française, via son site internet, renouvelle son appel aux ressortissants de l'Hexagone pour les «prémunir» des menaces «renouvelées» d'Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi). Même s'il reconnaît que «les autorités algériennes ont récemment renforcé leurs contrôles (…) et exercent une vigilance soutenue qui peut aller jusqu'à la fermeture des points de passage frontaliers vers leurs voisins du Sud», le ministère des affaires étrangère français soutient que «les menaces renouvelées d'Al Qaïda au Maghreb islamique contre les intérêts français, la persistance d'attaques menées par les groupes terroristes, principalement contre les forces de l'ordre dans le quart nord-est du pays, mais susceptibles de concerner aussi bien les étrangers et d'autres régions, et la dangerosité accrue de la zone sahélienne, limitrophe de l'Algérie, aboutissent à ce que le risque terroriste reste élevé en Algérie». «Dans les grandes villes algériennes, le risque terroriste est contenu par le dispositif sécuritaire déployé», reconnaissent encore les affaires étrangères françaises, «mais il reste nécessaire de faire preuve de prudence et de se garder aussi de la criminalité croissante». La même institution, qui évoque notamment un risque terroriste «plus élevé en Kabylie et dans certaines wilayas», déconseille aux ressortissants français «tout déplacement par voie routière, même avec une escorte», les invitant également à «éviter les axes secondaires et non surveillés et de ne pas circuler la nuit». Le même risque, considère-t-on, concerne également le sud du pays, «en particulier les régions immédiatement limitrophes des pays du Sahel où des enlèvements d'Occidentaux (y compris un Français) ont pu être constatés et peuvent se produire de nouveau». Ce qui nécessite «de prêter une attention forte aux consignes de sécurité algériennes», note le document des affaires étrangères françaises qui prodiguent également d'autres consignes relatives au voyage, indiquant les endroits et «hôtels sécurisés» et préconisant un comportement «peu ostentatoire». Outre le risque terroriste, le document évoque le risque sismique et «les conflits sociaux ou des tensions autour de certains quartiers». «Il reste donc absolument nécessaire de suivre rigoureusement les consignes liées aux déplacements en Algérie telles qu'elles figurent sur le site», conclut le document.