La situation des harraga algériens emprisonnés en Tunisie ne prête pas à l'optimisme. Alors qu'ils tentaient de rejoindre illégalement les côtes européennes, de jeunes harraga se sont retrouvés malgré eux en Tunisie. Arrêtés par la police de ce pays, ils se sont retrouvés derrière les barreaux. Elles sont au moins 39 personnes dans cette situation et attendent d'être relâchées. Ou extradées vers l'Algérie. Certaines sont en détention depuis 2008. Il s'agit d'un groupe de jeunes qui ont été inculpés de trouble à l'ordre public et d'association de malfaiteurs. Plus grave, certains d'entre eux sont accusés d'intelligence avec un groupe terroriste et condamnés à des peines de prison. Il s'agirait de harraga (émigrés clandestins), en majorité originaires de Annaba et du quartier de Baraki, à Alger, dont la barque, qui faisait cap sur l'île italienne de la Sardaigne, a dérivé, emportée par des vents contraires, vers les eaux territoriales tunisiennes. Avant d'être arraisonnés et arrêtés par les gardes-côtes tunisiens, le 20 octobre 2008, les 39 jeunes ont opposé une farouche résistance. Ce qui n'a pas arrangé leur cas. Déférés devant un tribunal, ils ont été condamnés à des peines de prison.