Quelque 537 000 doses de vaccin contre la grippe A/H1N1 seront périmées d'ici le 31 octobre alors que 125 000 autres le seront d'ici le 31 mars 2011, selon des précisions fournies au ministre de la Santé, Djamel Ould Abbas, lors de sa visite jeudi à l'Institut Pasteur d'Alger. Le ministre a estimé qu'il est «plus qu'impératif de réfléchir à une solution à même de permettre de tirer profit de toutes ces quantités et de ne pas les gaspiller d'autant qu'elles ont coûté cher au Trésor public», a-t-il relevé. L'Algérie avait commandé un quota de 20 millions de vaccins pour renoncer en février à 15 millions de doses alors qu'elle avait réceptionné 2,5 millions de doses sur 5 millions. Pour rappel, une enveloppe de 12 milliards de dinars avait été débloquée pour faire face à la propagation du virus de la grippe A en Algérie. 'est lors du lancement d'une opération de distribution de consommables et d'accessoires médicaux (masques de protection, lunettes, chaussures...) au profit des CHU et hôpitaux répartis à travers le territoire national que Ould Abbas a aussi exigé que toutes les quantités (de consommables et accessoires) «soient dispatchées avant la fin du mois d'août» en laissant un stock de sécurité. «Les rumeurs sur la pénurie de médicaments sont l'œuvre de laboratoires connus» Le ministre a ajouté que certaines rumeurs relatives à la pénurie de médicaments sont l'œuvre de laboratoires «connus», qui ne sont intéressés que par le gain. Pour ce qui concerne la pénurie de certains médicaments destinés aux femmes et aux enfants, le ministre a indiqué que 54 médicaments indispensables aux malades chroniques vont être réceptionnés. Il a précisé qu'une enveloppe financière de 10 milliards DA a été dégagée à cet effet, tout en démentant ces rumeurs. Les nouveaux médecins spécialistes otages du service civil S'agissant des médecins spécialistes ayant achevé leur formation, ils ne se verront pas remettre leur diplôme de spécialiste avant qu'ils n'accomplissent leur service civil dans l'une des wilayas de l'intérieur du pays, a indiqué Ould Abbas. Pour lui, «il est pour le moins inconcevable que l'Etat, qui a pris en charge ce médecin spécialiste depuis le cycle primaire jusqu'à l'université, remette à celui-ci un diplôme qui, tout compte fait, ne profitera qu'aux hôpitaux étrangers». Avant de quitter l'institut Pasteur, le ministre de la Santé a émis le vœu que celui-ci retrouve son lustre d'antan et qu'il soit à l'avant-garde de la médecine en Algérie. «Dans les années 70, l'institut Pasteur était classé parmi les premiers à l'échelle mondiale, particulièrement dans tout ce qui a trait à la confection des sérums. Nous espérons que cet institut retrouve sa place de précurseur de la recherche et du développement», a conclu M. Ould Abbas.