A peine placés pour le confort des passagers, les abribus érigés à la station de Ben Omar, dans la commune de Kouba, ont été complètement saccagés. ce qui confirmera encore une fois que ce mobilier urbain est la cible des énergumènes qui hantent les quartiers de la ville pendant la nuit. Visiblement, l'immobilier urbain, que les collectivités locales ont fait ériger dans les différentes stations de transport de voyageurs de nos localités, fait quotidiennement objet de cible aux caprices d'énergumènes qui les saccagent dès qu'ils sont placés. Ainsi, les habitants de Kouba qui ont vu les services de leur APC placer des abribus dans la gare de Ben Omar ont vu ceux-ci complètement saccagés pendant la nuit par des jeunes qui squattent les alentours. Ce qui privera encore une fois les voyageurs du confort offert par ces abribus qui les protègent des caprices de la pluie et des rayons du soleil alors qu'ils attendent leur bus. «C'est des pratiques malsaines condamnées par notre corporation», s'écria un chauffeur de bus qui ajouta que le syndicat des transporteurs a toujours insisté sur l'existence de ces abris de fortune dans nos stations, «et voila que dès qu'ils sont placés, ces bandes de garnements viennent les saccager, c'est vraiment une sempiternelle qui se répète tout le temps et qu'on ne peut cesser en aucun moment». Pour sa part son receveur a indiqué qu'«il serait préférable de placer des veilleurs de nuit dans nos stations afin qu'ils surveillent ce genre d'équipements, qui doivent être très chers pour la trésorerie des collectivités locales». «Ce n'est qu'en plaçant des gardes que les abribus échapperont à ce genre de pratiques sinon cela va se répéter tout le temps, et à chaque fois qu'on les replace», renchérit le receveur. Ce dernier n'a pas caché sa désolation pour ces centaines de passagers qui sont quotidiennement exposés aux caprices de la nature faute d'existence de ces abris. L'un de ces derniers dira que pendant l'été au moins on peut se munir d'un chapeau pour attendre son bus loin des rayons ultra violets, «mais le problème se pose pour la saison hivernale où l'on ne peut pas échapper aux pluies diluviennes sans ces abris de fortune», a-t-il enchaîné avec dépit. C'est ainsi que pendant notre virée à la station de Ben Omar, vendredi, le petit monde qu'on a rencontré, que ce soit du personnel des bus ou des voyageurs, souhaite que les autorités locales remettent en place les abribus à condition que des veilleurs de nuit secondent cette initiative afin que la casse ne se répète plus.