L'Entreprise nationale de distribution des médicaments (Endimed) sera-t-elle dissoute ? Cette question s'impose après les déclarations du ministre de la Santé, Djamel Ould Abbas, qui a indiqué mardi à partir d'Oran que l'Endimed restera une propriété publique. Dans une déclaration à la presse, M. Ould Abbas a indiqué : «Je ne suis pas disposé à donner au privé ces pharmacies de l'Etat.» La décision a été prise conformément à la loi de finances complémentaire 2010 qui interdit toute cession des anciens biens de l'Etat, a déclaré le ministre à des confrères. Or, en juillet, le ministre de l'Industrie, Mohamed Benmeradi, a déclaré que cette entreprise sera dissoute avant la fin de l'année en cours. Les postes d'emplois seront «dans la mesure du possible maintenus». Mieux encore, la vente aux enchères de 284 pharmacies de l'Endimed, qui a eu lieu le 4 août, risque d'être annulée, puisque le ministre de la Santé a affirmé que les 284 officines resteront la propriété de l'Etat. Pour l'heure, rien n'est encore officiel, nous a-t-on expliqué au niveau de l'entreprise. Aucune note ou décision n'est parvenue à la direction de l'entreprise. Après la récente vente aux enchères, les chargés de l'étude des offres financières poursuivent leur travail pour passer au transfert de propriété aux nouveaux acquéreurs. «Aucune note n'est parvenue à l'Endimed pour bloquer l'opération», affirme-t-on à l'entreprise. Les travailleurs ignorent si la vente aux enchères progressives des 500 officines que compte l'entreprise sera annulée définitivement. Pour rappel, le ministre de l'Industrie a déclaré que «la dissolution de l'Endimed se fera après la vente prévue de ses quelque 800 agences pharmaceutiques à travers le pays». Après la récente vente de 284 officines, l'entreprise compte quelque 500 pharmacies dont l'avenir n'est pas clair avec l'annonce du maintien de l'entreprise. Même s'ils ont accueilli avec joie l'annonce de l'annulation de la dissolution de leur entreprise, les 2000 travailleurs de l'entreprise guettent la confirmation de l'information, qui contredit en fait les déclarations du ministre de l'Industrie. Ceci étant, ils attendent la confirmation ou l'infirmation de la part de la Société de gestion des participations chimie-pharmacie (Gephac) dont l'Endimed relève. L'Endimed devait lancer un projet de partenariat avec une entreprise étrangère pour produire des médicaments, mais le projet en question n'a pas connu de suite après son annonce il y a trois ans.