Dans un communiqué rendu public, le département de l'agriculture fait constater une tendance à la baisse des produits de large consommation. Dans un autre chapitre, il met en relief les raisons à l'origine de cette baisse sensible des prix. La tendance des prix des produits agricoles frais, constatée durant le premier jour du mois de Ramadhan au niveau des treize marchés de la capitale, affiche une baisse sensible et générale comparativement à la même période de l'année dernière, affirme le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Selon ce dernier, «la pomme de terre, l'oignon sec, la tomate et la carotte, les prix moyens des produits agricoles frais affichés durant la première journée du mois de Ramadhan 2010, sont respectivement de 45 DA/kg, 26,5 DA/kg, 31,5 DA/kg et 44,5 DA/kg, alors que l'année dernière les prix de ces mêmes produits étaient de 49 DA/kg, 34 DA/kg, 59 DA/kg et 111,5 DA/kg». Le ministère ajoute que la même tendance a concerné d'autres produits tels que le poivron, la courgette, le navet et la salade dont les prix moyens affichés oscillent entre 50 et 52 DA, contrairement à l'année écoulée où les prix variaient entre 53 et 91,5 DA. Au sujet de la viande bovine, une baisse de 10% a été constatée par les services du ministère au sein des marchés de la capitale. Ainsi, pour le premier jour de Ramadhan de cette année, le prix affichée est de 751,5 DA/kg contre 835 DA/kg enregistré l'année dernière à la même période. Le poulet de chair a quant à lui enregistré une hausse de 16%, note le ministère. Le prix moyen affiché cette année est de 340 DA/kg, alors que l'année dernière le prix moyen de ce même produit était de 292 DA/kg. Le ministère justifie cette hausse par «le manque de production découlant des difficultés, notamment climatiques, rencontrés par les aviculteurs qui viennent à manquer de moyens». Une conséquence de la politique de renouveau rural Le ministère précise que cette baisse sensible des prix a été relevée exclusivement dans les marchés de la capitale, soulignant que «dans les autres wilayas du pays, les prix sont soit équivalents ou inférieurs à ceux constatés à Alger». Il convient de noter de même que la baisse sensible des prix constatée cette année comparativement à l'année dernière est due à la disponibilité des produits agricoles frais qui, elle, est conséquente à deux facteurs principaux. Primo, les produits cités et qui sont par ailleurs les plus consommés durant le mois de Ramadhan sont des produits de saison, explique le ministère. Une des raisons à l'origine de la baisse des prix, relève-t-il, est due en partie à l'application de la politique de renouveau agricole et rural. Une stratégie qui vise à assurer la sécurité alimentaire de l'Algérie et diminuer sa dépendance des marchés internationaux. Dans ce sens, pour garantir la disponibilité des produits agricoles (végétaux et animaux) sur le marché, le ministère de l'Agriculture s'attelle actuellement à la réorganisation de l'ensemble des filières en les dotant chacune d'un comité interprofessionnel. Ainsi, à travers cette restructuration, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural entend améliorer la production nationale, assurer la distribution des produits à travers un réseau de distributeurs, et par-là même garantir la disponibilité des produits agricoles. L'autre objectif est la régulation du marché afin de mettre fin aux agissements des spéculateurs. Pour permettre une meilleure maîtrise des prix et une parfaite régulation du marché, le ministère «appelle les associations à contribuer à travers des campagnes de sensibilisation des citoyens».