Photo : Riad Par Ziad Abdelhadi Un tour d'horizon au niveau des marchés des fruits et légumes, ainsi que chez les boucheries de la capitale fait ressortir que les étals sont assez bien fournis depuis le début du mois de Ramadhan, d'autant plus que sur le plan prix appliqués, une légère tendance à la baisse a été observée, par rapport au premier jour du mois sacré. C'est aussi le cas un peu partout dans les villes du nord du pays, atteste-t-on du côté du département de la régulation auprès du ministère du Commerce. Un constat qu'approuve, pour sa part, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Ce dernier estime, par ailleurs, comparativement au mois de Ramadhan 2009, que les prix en général ont diminué de 10%, sauf pour la viande blanche qui plafonne toujours, notamment en cette période de forte demande, alors que l'offre ne suit pas. Heureusement qu'il a été décidé d'approvisionner le marché pendant le mois de Ramadhan grâce au stock de poulet congelé constitué auparavant (4 000 t) et écoulé au prix de 250 DA/kg. Soulignons, par ailleurs, que les marchés de gros de fruits et légumes connaissent une intense activité inhérente à la demande en nette augmentation. Des marchés fournis quotidiennement sans rupture en quantités importantes. Preuve que la production agricole de cette année est assez bonne. Il convient aussi de signaler que la baisse sensible des prix des légumes constatée cet été, comparativement à la même période 2009, est due à la disponibilité des produits agricoles frais. C'est le cas notamment des légumes les plus demandés pendant le mois de Ramadhan (courgette, tomate, haricot, etc.), car ce sont des produits de saison. Autre satisfaction, la baisse sensible du prix de la pomme de terre par rapport au Ramadhan 2009. Cela est dû à la forte disponibilité de ce produit assurée aussi bien par la récolte de saison (dans les Hauts Plateaux), la récolte tardive (dans les zones sub-littorales) que par les stocks très importants constitués par les Directions des services agricoles (DSA), la SGP Proda, ainsi que par des opérateurs privés, et ce, en application du Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac). C'est aussi le cas pour l'oignon et d'autres légumes de saison. Dans un autre registre, celui de la viande rouge locale, son prix reste encore élevé, une tendance qui n'est pas près de changer compte tenu de la mainmise des spéculateurs qui imposent leur diktat, notamment en été (mariages et fêtes ) et pendant le Ramadhan où la demande affiche des pics. Certes, la tentative de réguler le marché de la viande en important le buffle indien reste, jusqu'à présent, boudée par les consommateurs. Donc, l'objectif que se sont fixé les initiateurs de cette opération risque de ne pas être atteint. Au chapitre de la qualité, tout reste à revoir tant les étals regorgent de produits présentant souvent des dommages d'insectes, de congélation, des niveaux de bourgeonnement. Des avaries que tentent de cacher les détaillants en usant d'acrobaties qui ressemblent au fardage, c'est-à-dire mettre devant bien en vue les produits de bonne qualité pour attirer la clientèle et ne livrer que le rebut. C'est dire que les services de contrôle de la qualité ont du pain sur la planche. En priorité, introduire des normes dans le marché des produits agricoles (qualité, forme, calibrage, mercuriale...) et, dans un second temps, identifier tous les intervenants dans les marchés de gros et du détail. C'est là, en tout cas, un moyen efficace si l'on veut arriver à réguler le circuit de la commercialisation des fruits et légumes et des viandes.