Emprunter la ligne Tazmalt-M'chedallah dans un fourgon vétuste n'est pas une sinécure pour les usagers de cette ligne. En effet, les transporteurs qui desservent cette ligne «tiennent» encore à leurs soi-disant fourgons, lesquels se trouvent pour la plupart dans un état de délabrement avancé. Les fameux J5, qui sont pourtant interdits, font quotidiennement la navette entre ces deux villes, sans être inquiétés. Faut-il s'attarder sur l'état de ces véhicules aux portes brinquebalantes, lesquelles ne se referment pas convenablement, exposant les voyageurs au danger de chute mortelle. Quant aux sièges, ils s'affaissent dès que l'on s'assoit dessus. D'autres fourgons ont des sièges aménagés… bref, aucun espace n'est laissé au hasard. En tout cas, l'habitacle n'offre guère le minimum de confort aux usagers, afin de voyager en toute quiétude. Cela sans évoquer, bien entendu, les secousses et les cahotes qu'ils produisent à chaque passage sur un ralentisseur ou un nid-de-poule. Toutes ces tracasseries et l'inconfort causé aux usagers sont payés 25 da, sur une distance d'environ 10 km. Les voyageurs jugent que ce prix est exagéré, comparativement à la distance et à l'état dans lequel se trouvent ces fourgons d'une autre époque. Curieusement, il se trouve même des transporteurs qui trouvent ce tarif insuffisant, alors que le service qu'ils assurent avec leurs «fourgons» est loin de satisfaire l'exigence des usagers.