Cet avis de recherche concerne l'émir de la zone Centre du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), dangereux terroriste qui se promène en ville vêtu «branché», selon les services de sécurité, pour ne pas être identifié. Il s'agit de Rachid Abdelmoumen dont la photo accompagne l'avis de recherche lancé à son encontre. Il a été présenté comme ayant participé à l'embuscade tendue par les terroristes du GSPC contre des éléments de la Gendarmerie nationale, en juin 2009, à Mansourah, dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, chargés d'escorter des travailleurs chinois travaillant dans l'un des chantiers de l'autoroute Est-Ouest. «Selon les informations disponibles, il se déplace sans barbe et sans tenue afghane, dans les villes, vêtu d'habits anodins», est-il noté dans cet avis de recherche. Cet émir se déplacerait même en tenues «branchées», ajoutent des sources, afin de ne pas attirer l'attention sur lui. L'attentat perpétré par les terroristes du GSPC contre les éléments de la Gendarmerie nationale, assurant l'escorte de travailleurs chinois l'année passée, avait, rappelle-t-on, fait 18 morts parmi les gendarmes, tués par les hordes de Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaab Abdelouadoud, qui privilégient l'effet de surprise dans le but d'éviter toute perte dans leurs rangs. Les terroristes avaient au cours de cette embuscade blessé par balle des passants, dont une fillette de cinq ans. L'émir de la zone Centre du GSPC, recherché par les services de sécurité, qui a participé à cette embuscade, reconduit les méthodes utilisées par le Groupe islamique armé (GIA) dont est issu le GSPC qui, évitant les souffrances des maquis, préférant laisser ceux-ci aux «recrues», usent de plusieurs subterfuges pour être dans la ville et éviter de se faire prendre par les éléments des forces et services de sécurité. Au cours des années 1990, des terroristes du GIA se déguisaient en personnes atteintes de troubles mentaux. Aujourd'hui, les terroristes du GSPC, «dignes héritiers» du GIA, poursuivent le crime, tentant de faire le maximum de victimes parmi les civils et autres, et ciblant les personnes atteintes de troubles mentaux, dont celle assassinée, il y a quelques jours, par les terroristes du GSPC qui ont piégé son corps et l'ont utilisé dans un attentat contre les éléments des forces de l'ordre, en plein mois de Ramadhan. Cet avis de recherche lancé à l'encontre de l'émir de la zone Centre du GSPC rappelle l'arrestation, en 2007 à Alger, par les services de sécurité, de l'émir de la seriat d'Alger de cette organisation terroriste, Bouderbala Fatah, alias Abdelfettah Abou Bassir, et deux de ses acolytes, et la récupération de 800 kilogrammes d'explosifs, prêts à être utilisés, de cartables bourrés d'explosifs, trois bombes prêtes à l'emploi et une vingtaine de détonateurs, préparant des attentats spectaculaires pour le mois de carême. Les échecs avaient commencé à être imposés par les services de sécurité au GSPC, avec la mise hors d'état de nuire de plusieurs autres émirs, avant et après l'arrestation de ce chef de seriat d'Alger.