En dépit de toutes les critiques émises sur l'environnement économique et des affaires, le marché algérien demeure une source de stabilité et de croissance, notamment pour les sociétés étrangères implantées ou représentées. En effet, les données communiquées régulièrement sur les chiffres d'affaires des sociétés étrangères ayant investi en Algérie confirment que le marché est plus que dynamique et que les mesures d'encadrement du commerce et de l'investissement ne sont pas de véritables contraintes. La publication mardi 31 août des résultats financiers du groupe français de distribution CFAO illustre la situation très favorable des distributeurs en Algérie. Cette compagnie, représentée dans le domaine de l'automobile par sa filiale Diamal, dont l'un des associés algériens est le groupe Hesnaoui, concessionnaire de la marque Nissan, a affiché des résultats positifs. Le groupe CFAO souligne une reprise de l'activité en 2010, après une année 2009 difficile, précisant que «le marché algérien, fortement impacté en 2009 par de nouvelles contraintes réglementaires, s'est progressivement repris au cours du premier semestre 2010». En Algérie, le groupe français est classé quatrième en termes de ventes, après les marques Renault, Hyundai et Toyota. Distributeur de la marque américaine Chevrolet, Diamal compte désormais parmi les concessionnaires les plus dynamiques avec un volume d'affaires en progression, sachant que le marché algérien est alimenté de plus en plus par les dernières gammes de véhicules de cette maison. Les concessionnaires Renault, Dacia, Hyundai et Toyota ont déjà souligné que le marché algérien représente une part appréciable dans le portefeuille de la maison mère, notamment pour la région Afrique et Moyen-Orient. Renault Algérie a réalisé également des chiffres record de ventes (56 085 unités en 2009). Un résultat qui vaut à cette marque la 12e place du groupe français sur le registre des ventes à travers le monde. L'Algérie est le troisième marché du groupe Renault dans la région Euromed après la Turquie et la Roumanie. La marque Dacia, appartenant également à Renault, a réussi à pénétrer le marché algérien. Dans le domaine des télécommunications, particulièrement la téléphonie mobile, les opérateurs ont réalisé des bénéfices colossaux, à l'exemple de Djezzy qui joue un rôle d'équilibre et de croissance dans les finances de la maison mère. Nedjma a pu, de son côté, améliorer ses indicateurs financiers et participer au résultat de la société mère, Qtel. Les producteurs étrangers versés dans l'agroalimentaire, dans l'industrie et les services tirent profit du marché algérien et à ce jour il n'y a pas eu de faillite des IDE en Algérie. Dans le domaine du médicament, l'Algérie est classée également 10e pays importateur de médicaments de France avec 614 millions d'euros en 2009. Les gains des établissements bancaires, d'assurances et du secteur maritime ne sont pas en reste. La marge de progression est telle que les volumes des importations algériennes ont atteint en 2009 les 39,5 milliards de dollars. Pas de place pour les retardataires Les rapports établis par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international sur les perspectives de l'Algérie sont positifs avec des taux de croissance progressifs. Les mesures réglementaires prises par l'Algérie ne constituent pas un frein, mais plutôt une riposte aux opérateurs étrangers voulant rester toujours dans le statut de fournisseurs d'un marché de plus en plus important. Dans le domaine des exportations pétrolières et gazières, les perspectives s'annoncent, du moins à moyen terme, stables avec des recettes appréciables, si l'on se fie aux études de prospective réalisées par le cabinet d'études Oxford Business Group. Le cabinet Oxford Business a prédit que l'Algérie sera une nation créancière dans les prochaines années. Une véritable aubaine pour les investisseurs voulant créer des activités et des entreprises.