De nombreux régimes ont déjà vu le jour et d'autres sont déjà en préparation. Mais aucun ne remettra en cause un principe fondamental. Pour perdre du poids, l'apport énergétique doit être inférieur aux dépenses énergétiques. Par ailleurs lorsqu'on fait le bilan de la perte de poids, aucun régime ne s'avère supérieur aux autres. Une récente étude américaine a comparé les quatre régimes actuellement les plus en vogue au pays de l'oncle Sam : Atkins, Zone, Weight Watchers et Ornish. Verdict : aucun n'est plus efficace qu'un autre, que ce soit en termes de perte de poids ou de paramètres métaboliques. En revanche, l'adhésion au régime apparaît comme le point déterminant. Bref, ce n'est pas le fait de suivre tel ou tel régime qui compte, mais de bien suivre le régime choisi ! Le tout est donc de trouver chaussure à son pied, sans se jeter dans la gueule du loup… Mono diètes, régimes dissociés, protéinés… A ce petit jeu, force est de constater que les pièges sont nombreux et que certaines approches inspirent prudence, voire méfiance. A plus ou moins long terme, certains régimes sont potentiellement dangereux. Petit panorama critique, et non exhaustif, de quelques régimes de rêve qui peuvent tourner au cauchemar : La cure ananas et autres «mono diètes» Les régimes basés sur un nombre restreint d'aliments sont franchement dangereux, car ils conduisent inévitablement à plusieurs carences nutritionnelles. A propos du mythe de l'ananas, soulignons que la bromélaïne, une enzyme qu'il contient, ne dégrade pas les graisses mais bien les protéines. Et donc la masse musculaire. Les régimes dissociés La dissociation consiste à ne pas ingérer ensemble certains aliments (par exemple viande et pommes de terres, pain et fromages). Ils peuvent donner des résultats en termes de perte de poids, pas par la magie de la dissociation, mais simplement parce que l'apport énergétique a été réduit. Le régime Atkins Tous les glucides en sont exclus. Vous pouvez manger sans restriction des aliments gras et riches en protéines. Très séduisant, en particulier pour les hommes, il est beaucoup trop gras et plusieurs études suggèrent qu'il a un impact négatif sur le taux de mauvais cholestérol. De quoi menacer la santé cardiaque. Le régime Montignac Un bel exemple du marketing des régimes. Proche des régimes dissociés, il évite de mélanger les graisses et les sucres. Efficace les premières semaines, il devient vite monotone et véhicule des idées fausses, car il prohibe carrément certains aliments comme les féculents raffinés (pain blanc, pommes de terre, sucre, etc.) et les produits laitiers. Son approche catégorique, quasiment doctrinale, n'est sans doute pas étrangère à la mauvaise presse (injustifiée) des féculents. Les diètes protéinées Elles sont redoutablement efficaces en peu de temps, mais quoi de plus normal ? On s'inflige une restriction calorique drastique (moins de 1000 kcal, alors qu'on en dépense environ 2000 par jour). Très violent, ce programme doit être réservé aux personnes obèses, sous contrôle médical et pour une durée limitée. Son principal problème : dès l'arrêt du régime, les kilos reviennent souvent au galop… Le bon régime, c'est quoi ? Perdre du poids n'a d'intérêt pour la santé que si les kilos perdus ne reviennent pas immédiatement. En effet, les cycles successifs de perte et de reprise de poids – le fameux phénomène du yo-yo – entraînent généralement une augmentation progressive du poids moyen. Les kilos perdus lentement sont donc ceux qui risquent de revenir le moins rapidement. Car si maigrir est une chose, encore faut-il pouvoir maintenir le résultat obtenu.