Au fur et à mesure qu'approche l'Aïd El Fitr, dont seulement quelques jours nous séparent, le trafic des effets vestimentaires se généralise à travers plusieurs régions du pays. S'il saute aux yeux qu'au sein des grandes villes cosmopolites, à l'instar d'Alger, nombreux sont les espaces publics qui sont actuellement squattés par des vendeurs à la sauvette de différent modèles de vêtements, ce constat n'est en réalité que la face visible attestant d'une explosion de la contrebande dans le domaine des tenues vestimentaires. Il s'agit incontestablement d'une pratique illicite portant atteinte à l'économie nationale assénant dans le même sillage un coup dur à la concurrence, non sans favoriser davantage le recours au marché informel. Du coup, la contrebande, qui fait rage actuellement dans le créneau des habits, s'apparente à un véritable fléau dont tirent profit des réseaux expérimentés dans ce domaine. Conscients du danger que représente ce genre de trafic pour l'économie ainsi du manque à gagner que celui-ci entraîne à la collectivité, les services de sécurité, notamment les éléments de la Gendarmerie nationale, ne perdent pas de vue le fait que c'est bel et bien à la veille des occasions de fêtes tel l'Aïd El Fitr que le trafic des tenues vestimentaires connaît des pics et se généralise dans plusieurs wilayas du pays. Des tas de vêtements saisis C'est ainsi qu'en vue d'engager une lutte efficace contre ce genre d'atteinte à l'économie nationale, les services de la Gendarmerie nationale ont procédé au renforcement de leur dispositif de contrôle notamment sur les axes routiers de passage par plusieurs régions du pays. Le dispositif mis en place a semble-t-il vite démontré son efficacité, et ce, eu égard aux quantités énormes des effets vestimentaires qui on été saisis dans différentes wilayas. Parmi ces saisies, la dernière en date a été celle effectuée dans la wilaya de Béjaïa lorsqu'en ce jeudi 2 septembre, un fourgon plein à craquer d'effets vestimentaires pour enfants (91 paires de chaussures, 122 chemises, 108 tricots de peau, 168 paires de chaussettes, 86 pantalons et 12 costumes) a été saisi par les gendarmes relevant de la brigade de Tichy car le propriétaire de cette marchandise ne disposait ni de registre du commerce ni de factures d'achat. Dans la même journée de jeudi, un lot d'effets vestimentaires constitué de 552 paires de chaussures, 272 chemises et 4 pantalons a été saisi dans la wilaya de Chlef, alors que le lendemain, vendredi, ce sont quelque 346 paires de chaussures et 731 chemises qui on été récupérées auprès des contrebandiers dans la wilaya de Tissemsilt. Un autre lot d'effets vestimentaires importés frauduleusement du Maroc et comprenant quelque 566 paires de chaussures, 483 djellabas, 64 chemises, 93 pantalons et 12 costumes a été récupéré jeudi par les services de la gendarmerie relevant du groupement de Tlemcen. D'autres marchandises du même genre ont été également saisies dans les wilayas de Aïn Témouchent et Oum El Bouaghi, avons-nous appris des services de la gendarmerie.