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«C'est l'asphyxie des malades»
Manque de médicaments dans les hôpitaux
Publié dans Le Temps d'Algérie le 05 - 09 - 2010

«C'est depuis la promulgation de la loi de finances complémentaire 2009 que nos hôpitaux souffrent de ce manque de médicaments. Ajoutez à cela les fournisseurs qui font la loi sur le marché en imposant leurs prix, notamment en ce qui concerne les consommables et enfin les lenteurs des structures sanitaires dans le payement des factures.
En tout cas, Mustapha Pacha est réputé pour être un mauvais payeur.» C'est le constat dressé par un responsable de ce CHU sur l'état des hôpitaux algériens. «En cas de catastrophe naturelle, sachez que nous allons faire appel à la communauté internationale car, pour être clair, nous n'avons pas de quoi y faire face», ajoute le même responsable.
Pourtant, trois mois après le remaniement gouvernemental et la prise en charge du secteur de la santé par Djamel Ould Abbas, rien ou presque n'a été fait si ce n'est des promesses. Bien que les structures existent ainsi que le personnel, la substance essentielle fait défaut.
Le ministre de la Santé a pourtant déclaré qu'«il n'y aurait pas de pénurie de médicaments, surtout pas pour les maladies chroniques et puis nous pouvons importer n'importe qu'elle médicament en utilisant le caractère d'urgence, c'est-à-dire en 24h si nécessité oblige». Les déclarations du premier responsable du secteur sont malheureusement contraires à la réalité du terrain.
«Nous avons vécu un été houleux où des dizaines de malades (cancéreux) se sont retrouvés sans médicaments, notamment le Methotrexat, qui est un produit de chimiothérapie.
«C'est l'oxygène des cancéreux surtout pour mon service, les doses pédiatriques sont introuvables», a indiqué un médecin spécialiste en pédiatrie.
«Nous avons des patients qui ont arrêté la chimiothérapie faute de médicament, et cela provoque une rechute du malade et complique davantage son cas.» Le manque de médicaments persiste encore, et notre visite à l'hôpital Mustapha Pacha a permis un constat réel de la situation, où médecins, infirmiers mais surtout malades crient au secours.
«Tous les services crient à la pénurie, le service de chirurgie thoracique n'a même plus de fil pour les sutures. A l'hôpital, c'est la débrouillardise : «Tu me donnes du fil, je te donne du sérum», a ajouté le médecin.
L'autre service touché par la pénurie est le département de cardiologie. Le Dr Nassim n'en revient pas : «J'ai acheté une boîte de Digloxine à une vieille femme qui vient de l'est du pays. La Digloxine est inexistante alors que c'est un traitement de base pour les cardiaques. Nous sommes à l'arrêt et le malade souffre trop.»
Les raisons réelles ou supposées d'un manque
Selon le personnel que nous avons rencontré hier, les avis diffèrents. Selon le docteur Abdelwahab, cardiologue, «le manque de médicaments incombe à la loi de finances complémentaire qui a tout bloqué».
Son confrère neurochirurgien pense à son tour que «certains barons du médicament font leur loi, sans oublier qu'un certain nombre de médicaments sont interdits à l'importation puisque nous fabriquons le générique en Algérie. Mais ce que nos responsables ignorent, c'est que les quantités sont insuffisantes et la qualité est à déplorer aussi».
L'un des responsables de la pharmacie centrale de l'hôpital Mustapha estime que «les pénuries sont le résultat de certains grossistes qui achètent tout le lot chez l'importateur et le revendent à leur guise.
Car depuis l'imposition du crédit documentaire par la LFC, il faut avoir de l'argent liquide pour importer, et les mieux fournis sont les grossistes».
Le responsable se pose la question sur les cliniques privées qui ne connaissent pas de rupture de stocks, ni de pénuries de médicaments. Selon lui, «l'hôpital Mustapha est considéré par les grossistes comme étant un mauvais payeur, d'où leur refus de traiter avec ses gestionnaires».
En tout état de cause, la seule victime est le malade qui cherche désespérément une boîte de médicaments pour atténuer une douleur qui le ronge. Les pouvoirs publics doivent prendre la chose en main car le risque est majeur, il s'agit de la préservation de la santé de la population. Le contraire signifie non-assistance à population en danger.


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