Interrogé pour avoir ses impressions sur cette affaire qui fait couler d'ores et déjà beaucoup d'encre, Me Benkadoum, avocat du propriétaire du local, citera d'emblée l'article 144 bis 2 du code pénal qui stipule : «Est puni d'un emprisonnement de trois à cinq ans et d'une amende de 50 000 à 100 000 dinars [de 500 à 1000 euros], ou de l'une de ces deux peines seulement, quiconque offense le Prophète (paix et salut soient sur lui) et les envoyés de Dieu ou dénigre le dogme ou les préceptes de l'islam, que ce soit par voie d'écrit, de dessin, de déclaration ou tout autre moyen». Maître Benkadoum trouve que l'article «est flou, pas clair et ne correspond pas aux faits (...). Pourquoi les restaurants des aéroports demeurent-ils ouverts toute la journée ? Cette poursuite judiciaire est contradictoire par rapport à la déclaration des droits de l'homme et la liberté de culte». Même si d'après notre enquête, les jeunes accusés disent ne pas être de confession chrétienne ou autre. La «non observance» du jeûne serait, selon eux, de conviction purement personnelle.» Concernant le report de l'affaire, me Benkanoun affirme que «c'est là une simple procédure qui n'obéit à aucune pression».