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«Je joue ce que je ressens»
Mohamed Rouane, maître du mandole et de la musique spirituelle :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11 - 09 - 2010

Mohamed Rouane est né en 1968 à Belouizdad, à Alger. Il nous livre dans cet entretien son histoire avec la musique spirituelle et le mandole, lui qui était un musicien de flamenco. Il nous apprend d'ailleurs la naissance d'un nouvel instrument, typiquement algérien, la touhfa.
Le Temps d'Algérie : Racontez-nous votre amour pour le mandole et comment vous avez commencé à jouer avec cet instrument...
Mohamed Rouane : Mon amour pour cet instrument magique s'est produit suite à un coup de foudre, grâce au mandole de mon ami Abdelhakim Mazari. Une fois nous étions ensemble, c'était en 2000. J'avais ma guitare, puisque j'étais dans l'esprit flamenco. J'ai demandé le mandole, et au moment de la première mélodie, je ne pourrai expliquer ce qui s'est réellement passé.
Un sentiment que je n'avais jamais connu. Et c'est à ce moment-là que j'ai su que le mandole est vraiment l'instrument avec lequel je dois jouer. Le mandole est utilisé dans la musique chaâbi. Les chioukh l'utilisent. Par contre, moi j'utilise le mandole d'une autre manière. Et cela a donné une autre couleur. Au début, j'ai commencé timidement.
Mais le jour où j'ai décidé de jouer exclusivement du mandole, c'est lorsque je me suis retrouvé en 2002 à Paris. Cette ville qui est le carrefour incontournable des artistes a fait ressurgir une réalité.
Personne ne connaît le mandole à l'échelle mondiale. Tout le monde connaît le saz truc et le oud et différents instruments de musique mais pas le mandole. Alors je me suis posé la question : pourquoi le mandole introduit en 1937 par cheikh El Anka n'est pas connu, même s'il a été conçu par M. Bellido qui était d'origine italienne.
C'est à partir de ce jour-là que j'ai décidé de faire connaître notre instrument à l'échelle planétaire en me perfectionnant. En plus, au début des années 2000, le mandole n'était pas valorisé et il n'était pas un instrument de référence pour les jeunes Algériens. J'ai aussi remarqué que beaucoup de chanteurs chaâbi montent sur scène sans le mandole. En somme, je me suis tracé l'objectif de faire connaître le mandole en Algérie d'abord puis dans le monde.
Comment avez-vous adopté le style de musique spirituelle ?
Je n'ai jamais été préparé pour pratiquer la musique spirituelle. Ce sont des gens qui m'ont affirmé qu'ils s'évadent, qu'ils se sentent relaxés et qu'ils sont apaisés lorsqu'ils écoutent ma musique. J'ai été sensible aux différentes réactions de ces personnes et cela m'a encouragé.
Par la suite, j'ai su que ma musique passait dans des hôpitaux et dans différents pays, en France, en Allemagne et aux Etats-Unis pour des séances de psychothérapie. J'ai même un ami qui est entraîneur de l'équipe nationale du Burundi qui fait passer ma musique à ses joueurs pour les déstresser. Le secret de la musique spirituelle, c'est la sincérité. Je joue ce que je ressens.
Mais entre-temps, vous ne vous êtes pas éloigné de la musique flamenco et de la musique chaâbi...
Bien sûr que je ne me suis pas éloigné. Le flamenco est tout simplement une musique sacrée. C'est une musique arabo-andalouse. C'est une musique de sensation et d'expression. Le chaâbi renferme aussi les paroles et qacidat d'hommes saints.
Qu'en est-il de l'instrument que vous avez inventé ?
Moi je n'ai rien inventé. C'est Monsieur Hakim qui a réalisé la touhfa. Cet instrument a 4 cordes doublées. Moi j'ai été le premier musicien l'utiliser. C'est une nouveauté dans le domaine musical.
Cet instrument peut être utilisé dans la musique andalouse et spirituelle. Le grand peintre Mohamed Tahar Laraba a, quant à lui, donné sa touche de design et dessiné des motifs magnifiques sur mon mandole. En ce qui concerne la couleur blanche du mandole, elle représente la paix, l'amour et elle transmet facilement le message. C'est surtout la couleur du drapeau musulman.
Vous portez toujours une sebha, pourquoi ?
La sebha est un signe de baraka. On n'est pas obligé d'être soufi pour porter une sebha. Cependant, je pourrai dire que la musique que je pratique est un dérivé de la musique soufie. Je m'inspire beaucoup des zaouïas et des saints patrons. C'est mon monde.
A quand la sortie de votre prochain album ?
Il était normalement prévu pour fin juillet-début août. Cependant, maintenant je préfère temporiser. Normalement, il sera sur le marché dans quelques jours.
Il est comme les 4 premiers albums, il n'y a pas de paroles. Uniquement de la musique spirituelle. Il est par contre beaucoup plus acoustique. Le nom de l'album est La Voix du Silence. Il est composé bien sûr de titres de musique spirituelle mais également de quelques morceaux plus techniques.
Des projets dans un proche avenir ?
Des projets j'en ai plein. J'aimerais participer au festival des musiques sacrées de Fès. Normalement, je serai parmi les musiciens cette année ou l'an prochain.
J'aimerais également participer à plusieurs festivals comme celui des Musiques du monde. C'est une fierté de participer à ces manifestations avec le mandole qui est un instrument algérien.
Entretien réalisé par


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