Les membres du bureau fédéral se réuniront le 16 du mois en cours. L'organisation du concours international (CSI) figurera parmi les points à l'ordre du jour, indique une source. Un concours qui alimente une grande polémique au sein du monde équestre et dont les cavaliers, démunis de représentativité, «remettent en cause la gestion de la discipline entreprise par la fédération». Selon une source très proche de la fédération, «une enveloppe d'environ 5 milliards sera débloquée pour ce rendez-vous qui se déroulera en octobre 2010». Il est fait état de la participation de bon nombre de cavaliers et de juges internationaux. A ce sujet, s'interrogent les cavaliers, «comment seront payé les étrangers qui seront entièrement pris en charge ?» «Il est étonnant de constater que la fédération se lance dans l'organisation de tels rendez-vous coûteux alors que la santé du monde équestre est en déclin et la mort certaine d'un des plus prestigieux centre équestre, le CHP, en est l'exemple le plus édifiant», vocifèrent la plupart des cavaliers qui s'interrogent également sur la disparition de bon nombre de métiers et sur le laxisme de la fédération vis-à-vis des difficultés financières et autres que rencontrent la plupart des centres équestres d'Algérie. «Au lieu d'organiser des concours internationaux alors que le niveau technique dépérit, il aurait été plus judicieux que la fédération fasse preuve de plus de clairvoyance en prenant en charge les problèmes que rencontrent les centres équestres étant donné qu'elle est la garante des valeurs équestres», martèlent la plupart des cavaliers et autres dirigeants qui suggèrent «l'utilisation des fonds pour l'organisation de formation de moniteurs et autres employés ou cavaliers plutôt que l'organisation de concours qui ne servent que les intérêts de quelques personnes au sein de la fédération qui, faut-il le rappeler, est indue occupante des lieux». Selon un sondage publié sur le site www.chevalgerie.com, environ 80% des cavaliers sont contre la tenue de ce concours. Il est à signaler que la fédération qui centralise sa gestion (absence de ligues régionales) n'excelle pas dans les rapports qu'elle entretient avec les médias et observe un mutisme en direction de la presse écrite. «Monsieur le président n'est pas là» «en réunion» sont les quelques réponses données aux journalistes désirant s'enquérir de l'état de santé de cette discipline ou convoitant des réponses relatives à la décrépitude dont est sujette la discipline. Pour l'heure, la plupart des cavaliers interrogés espèrent que la fédération retrouve la raison et qu'elle fasse preuve de «collégialité dans sa gestion».