Comme prévu dans leur programme, les intendants de l'éducation ne veulent pas renoncer à leur mouvement de grève malgré les intimidations du ministre Benbouzid. Des rassemblements sont prévus dans différentes wilayas du pays. C'est aujourd'hui que les personnels de l'intendance de l'éducation tiendront des sit-in de protestation devant les directions de l'éducation de toutes les wilayas du pays, afin de protester «haut et fort» pour l'abrogation du décret exécutif 78-10 du 24 février 2010, qui exclut les intendants de l'éducation des indemnités de documentation et de rendement. Cette action précède la tenue, dans les prochains jours, d'un rassemblement grandiose devant le ministère de l'Education nationale. La date de ce sit-in national n'a pas encore été arrêtée, a indiqué le porte-parole de la Coordination nationale des personnels de l'intendance de l'éducation (CNPIE), Abdelwahab Boubaha. A propos de la grève déclenchée par les intendants, celle-ci aurait atteint un taux de suivi de 76 à 80% à travers tout le territoire national, ajoutera notre interlocuteur. Ceci étant, le ministre de l'Education a déclaré la semaine passée que la grève des intendants reste «sans fondement et demeure illégitime». Ce qui porte à croire que le bras de fer entre la CNPIE et la tutelle ne sera pas de tout repos. Par ailleurs, notre interlocuteur nous fera part de la certitude des responsables de son syndicat quant à la tenue d'une conférence nationale de la Coordination nationale des personnels d'intendance de l'éducation avant la fin de l'année 2010, et ce, afin de renouveler le conseil et le bureau national du syndicat. Rappelons par ailleurs que la grève des personnels d'intendance de l'éducation a été déclenchée le 5 septembre, et durera une semaine renouvelable jusqu'à satisfaction des revendications, qui se résument essentiellement dans l'instauration de deux indemnités pour les intendants, que sont les primes de rendement et de documentation. Des indemnités qui n'ont pas été prises en compte dans le décret exécutif numéro 78-10 promulgué le 24 février 2010. Vu le taux de participation à la grève dès sa première semaine, il s'avère d'ores et déjà que les débats seront très houleux entre la coordination nationale et sa tutelle.