Quelle solution au marché informel d'El Djorf ? C'est la question que se posent les habitants de la cité 894 Logements dans la commune de Bab Ezzouar. Les riverains demandent aux responsables de l'APC de transférer les commerces anarchiques qui sont à l'origine de plusieurs désagréments. Les habitants de la cité souffrent de plusieurs désagréments : les déchets que les marchands informels laissent derrière eux le soir, les ordures qui se mêlent aux odeurs nauséabondes formant un décor désagréable. Les habitants sont contraints de fermer les fenêtres malgré la chaleur étouffante pour fuir les odeurs répugnantes émanant des détritus qui jonchent le sol et surtout les insectes qui pullulent. En fait, ce calvaire dure depuis plusieurs années. Ils ne peuvent ni dormir tranquillement ni se déplacer librement. Certains habitants ont même déménagé pour ne plus avoir à supporter cette situation au quotidien. A la tombée de la nuit, d'autres personnes squattent les lieux. Les mendiants et les sans-abri viennent chaque soir chercher des restes de fruits et de légumes. Le problème de la circulation se pose également avec acuité. En effet, les visiteurs qui se rendent sur les lieux se plaignent du problème de stationnement, ils ne trouvent pas d'espaces pour garer leurs véhicules. Malgré cela, ce marché constitue l'une des destinations les plus courues pour un bon nombre de clients qui viennent de partout. Les marchants ambulants y affluent chaque jour par dizaines et s'adonnent généralement à la vente de vêtements, de produits cosmétiques ainsi que de jouets et autres articles qu'ils proposent à des prix raisonnables, selon leurs déclarations. Ces marchands ne comprennent pas l'attitude des habitants de la cité qui veulent les obliger à quitter les lieux. «Ce métier est notre seul gagne-pain», déplore un commerçant rencontré sur place, qui précise que cela fait 10 ans qu'il travaille comme vendeur ambulant. «Je ne sais rien faire d'autre», nous dit-il. Et comme le malheur des uns fait le bonheur des autres, les commerçants légaux du quartier El Djorf, qui voient en ces marchands des concurrents déloyaux, ont appuyé les réclamations des habitants. «Il faut les chasser», soutiennent-ils. Organiser et encadrer cette catégorie de commerçants pour exercer leur activité en toute légalité sans porter préjudice à quiconque sera la meilleure solution, selon ces commerçants.