Un groupe de sept personnes, dont cinq Français employés d'Areva et de Sogea-Satom, filiale BTP pour l'Afrique du groupe Vinci, a été enlevé jeudi au Niger, a déclaré le groupe nucléaire, confirmant l'information du site internet du Monde . Deux employés de la société Areva - un couple - font partie du groupe enlevé dans le nord du pays, très tôt jeudi matin dans la ville d'Arlit. Les trois autres Français enlevés sont des employés de Sogea-Satom. Deux autres employés de cette entreprise, un Togolais et un Malgache, figurent parmi les otages. L'attaque a été lancée en pleine nuit, vers 3 heures du matin, par des hommes armés. Elle a eu lieu sur la base "vie" des employés d'Areva et Satom. "Après avoir cerné la base, ils ont fouillé toutes les maisons, rassemblé tous les employés et ont fait le tri parmi les otages", explique Didier François, grand reporter à Europe1. Aucun coup de feu n'a été tiré, a-t-il précisé, ajoutant que le lotissement n'était pas protégé. "Les deux campements de l'armée nigérienne les plus proches se trouvent à 3 et 7 kilomètres de là". Le groupe d'assaillants n'a pas pu être identifié. Les hommes auraient pris la fuite, avec les otages, en direction de la frontière avec l'Algérie et le Mali. Une source sécuritaire nigérienne évoque la piste d'Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi)". Mais il pourrait aussi s'agir de bandits qui revendent leurs otages aux jihadistes. Le président français Nicolas Sarkozy a annoncé la réunion, jeudi soir à Paris, d'un conseil restreint de Défense sur ce dossier. "Un certain nombre de dispositions ont été prises, aussi bien militaires que policières, pour rapidement rechercher les victimes ainsi que les auteurs de l'enlèvement sans pour autant compromettre la vie des otages", a déclaré le porte-parole du gouvernement nigérien Laouali Dan Dah, ajoutant que le rapt a été commis par "un groupe armé". Le groupe nucléaire Areva avait déclaré fin juillet limiter au strict nécessaire les déplacements de son personnel au Niger, où avait été enlevé en avril dernier Michel Germaneau, un otage français exécuté fin juillet par l'organisation Aqmi.