Alors que les élèves ont rejoint leurs établissements, le problème du transport scolaire se pose dans plusieurs communes de la wilaya de Constantine. Une situation qui peut entraver la scolarisation de dizaines d'élèves des trois paliers. De nombreux élèves, notamment ceux qui résident dans les zones isolées, sollicitent le droit au transport scolaire. Ces derniers affrontent quotidiennement différents dangers dont celui de la route. «Les élèves, qui habitent dans les petites bourgades enclavées, sont mis à rude épreuve durant l'année scolaire. Ils encourent de véritables risques lors de leurs déplacements. Pour rejoindre leurs établissements scolaires, ils sont obligés de se lever très tôt, de traverser plusieurs kilomètres à pied, avant de dénicher des places dans un véhicule. Les bus sont presque inexistants», affirme un parent d'élève qui réside dans un hameau de Beni H'miden. C'est le cas de plusieurs élèves issus des bourgades et quartiers isolés. Pour se rendre à leurs écoles, les élèves, qui habitent les quartiers de Madani, de Belahrach et de Belkhouane, relevant de Aïn El Bey, sont obligés de traverser une route où des milliers de véhicules circulent toute la journée à vive allure. Un danger certain pour les enfants scolarisés. Un problème qui se pose depuis plusieurs années. Les parents d'élèves sont toujours inquiets à cause des dangers de la route. «Durant la dernière année scolaire, j'étais contraint d'accompagner, à pied, chaque matin, mes deux enfants jusqu'à leur école. Nous traversons une route classée dangereuse, d'autant qu'elle enregistre un grand trafic, avant d'atteindre leur établissement scolaire», expliquera Samir, avec anxiété. A défaut de transport scolaire, certains habitants desdits quartiers proposent la réalisation de dos-d'âne, alors que les autres optent pour l'inscription d'un projet relatif à la construction d'une passerelle. Par ailleurs, on apprend que l'opération de transport scolaire, financée par la wilaya au titre du budget primitif, n'a pas été lancée. L'enveloppe financière dégagée dans ce sens est estimée à 5 milliards de centimes. Les douze communes ciblées par cette décision n'ont pas reçu l'argent dont elles ont bénéficié, ce qui retarde les actions relatives aux signatures des contrats avec les transporteurs publics et privés. Notons que chaque commune devrait recevoir entre 300 et 600 millions de centimes pour financer le transport scolaire. Selon une source au fait du sujet, l'octroi des 5 milliards de centimes est prévu dans quelques jours, et le retard enregistré est dû aux dépassements de certains transporteurs, signalés l'année passée. «Nous attendons l'entame de l'opération de transport scolaire avec impatience, pour que mes enfants entament le cursus scolaire dans de bonnes conditions. J'ai deux enfants scolarisés dans une école primaire située très loin de notre domicile», dira Bilal. Et d'ajouter : «Tous les enfants qui habitent dans des régions éloignées des écoles devraient bénéficier du transport scolaire. C'est l'une des conditions d'une bonne scolarisation.»