Etat des lieux n La wilaya compte pas moins de 3 827 habitations précaires réparties sur 94 sites dans lesquels vivent 4 166 foyers. Si, l'été, la vie dans un bidonville est déjà un calvaire, c'est surtout en hiver que les familles qui y résident souffrent le plus. Infiltration d'eau, problèmes d'étanchéité, de maladies (grippe, rhumes…) sont leur pain quotidien. La wilaya de Tizi Ouzou se penche depuis plus de deux ans sur ce problème en vue d'une solution efficace qui permettrait d'éradiquer ces îlots de mal vie. une étude, réalisée par la direction du logement et des équipements publics, a porté sur les mauvaises conditions de vie des habitants et sur les possibilités de leur recasement selon différentes formules tels le logement socio-participatif, l'aide à l'autoconstruction, etc. Selon elle, la wilaya de Tizi Ouzou compte pas moins de 3 827 habitations précaires réparties sur 94 sites où vivent 4 166 foyers. La daïra de Draâ Ben Khedda arrive en tête de liste avec 9 sites et 287 foyers. Elle est suivie de Draâ El-Mizan avec 7 sites et 496 foyers et de Tizi Gheniff qui compte, elle aussi, 7 sites et 355 foyers. Suivent les daïras de Tizi Ouzou (5 sites et 305 foyers), Ouadhias (5 sites et 273 foyers) et Boghni (5 sites et 194 foyers). Trois daïras de la wilaya à savoir Beni Yenni toute la daïra, Makouda et Larbaâ n'Ath Irathen, sont épargnées par le phénomène de l'habitat précaire. Selon la direction du logement, la wilaya a bénéficié en 2007 d'un programme de 100 logements socio-locatifs (commune d'Iferhounène), et 300 autres pour Tizi Ouzou. il y a eu également pour la même année 500 autres logements dans le cadre du programme complémentaire. Pour l'année en cours, la wilaya a bénéficié de deux tranches de 500 logements chacune. L'effort engagé par l'Etat dans le cadre de l'amélioration urbaine – pour rappel la wilaya de Tizi Ouzou a été dotée pour l'exercice 2007 d'une enveloppe de 1 000 milliards de centimes – doit être impérativement accompagné par la résorption de l'habitat précaire car il serait vain, voire insultant vis-à-vis des mal logés, d'embellir les villes, si en parallèle les bidonvilles ne sont pas éradiqués. Ces bases de vie et autres anciens campements coloniaux continuent à enlaidir l'image de nos villes et à témoigner que de nombreuses familles algériennes vivent dans des conditions déplorables et inhumaines où l'insécurité et l'hygiène font grandement défaut. Pourtant les différents responsables locaux qui se sont succédé dans la wilaya de Tizi Ouzou ont toujours parlé de programme de résorption de l'habitat précaire. Alors à quand le bout du tunnel pour ces citoyens ?