La commune d'Ouled Fayet, qui s'est urbanisée, a connu le phénomène des bidonvilles. « On en a recensé 446 dans toute la commune, répartis sur plusieurs sites comme la cité Boualem, Château d'Eau ou encore Semrouni. Le recensement a été mené par nos soins en 2007 », souligne le P/APC, Berkani Hamadi, qui assure que c'est durant la décennie noire que les habitants, « chassés de leurs régions, sont venus s'installer dans la commune. La situation s'est pourtant rétablie, mais les déplacés sont toujours là. » De nouveaux occupants habitent dans ces sites jamais contrôlés par des îlotiers. Battant en brèche les propos de certains qui affirment que des nouveaux résidants s'installent, profitant des « maladresses des autorités locales », le P/APC souligne que ses services « ne tolèrent aucun nouvel occupant ». « On ne manque jamais d'intervenir dans ces baraquements. Depuis 2008, nous en avons démoli18. Pas plus tard que jeudi dernier, nous avons mené une opération qui a ciblé deux personnes qui ont construit des baraques », insiste l'élu. Plus de 29 familles occupent des habitations précaires dans le périmètre du parc Dounia, Parc aux Grands-Vents, mais ne souhaitent pas être « relogés dans des endroits n'importe comment. Ces 29 familles ont pris place dans le parc. 8 nouveaux arrivés ont construit au plus fort de la campagne pour les élections municipales, mais on leur a tout détruit », signale le P/APC, sans pour autant donner une information sur le sort des occupants qui affirment souffrir de l'état des lieux. « L'endroit où ils se trouvent est difficile d'accès. Leur vie est tout aussi difficile », fait remarquer Omar F., obligé de se déplacer sur les lieux. Le P/APC relèvera qu'aucun programme de relogement n'est prévu pour les occupants des bidonvilles. « Ce n'est pas de mon ressort. Les autorités qui s'occupent de ces sites n'ont rien prévu, mais peut-être qu'avec l'adoption du plan d'action gouvernemental un quota nous sera imparti. Notre commune a bénéficié déjà de 40 logements sociaux distribués aux bénéficiaires qui les occupent à Aïn Benian. 200 autres logements de la formule LSP (logements sociaux participatif), sont en chantier. » Des opérations de viabilisation des bidonvilles sont décidées à la faveur du lancement de projets de développement. « Les sites sont concernés comme partout dans la capitale. Des entreprises sont mises à contribution. Sonelgaz et la Seaal mèneront leurs opérations dans les prochains jours », indique l'élu.