Le parc Dounia, dans la commune d'Ouled Fayet, s'est transformé en décharge anarchique. Chaque jour, des camions y déversent d'énormes quantités de déchets et détritus. La partie ciblée par les pollueurs est celle située sur le côté non clôturé. Sur cette partie proche de l'entrée de la ville d'Ouled Fayet, a été implanté un bidonville habité par près de 40 familles. Ainsi, aux déchets durs en provenance des chantiers de construction, s'ajoutent les ordures ménagères dégagées quotidiennement par les occupants des baraques. Il y a quelques années, cette décharge publique avait été fermée par les autorités locales. « Mais depuis quelques mois, le mouvement des engins a repris et est devenu fréquent », apprend-on auprès des habitants. Selon eux, l'essentiel des déchets déversés et abandonnés dans ce parc est le fait d'individus qui viennent y décharger leurs détritus avant de prendre la fuite. Aujourd'hui, les amas d'ordures ont transformé cette partie du parc Dounia en décharge anarchique. Le mal, a-t-on constaté, est encore plus profond. En l'absence de réseau d'assainissement, les habitants du bidonville déversent leurs eaux usées dans la nature ou dans des fosses septiques. Une pratique qui dure depuis plus de 15 ans pour certains foyers. Par conséquent, une partie de cet espace vert, destiné à devenir une agglomération résidentielle, de loisirs et de détente, est infecte. En été, des odeurs nauséabondes s'en dégagent de partout et la rendent insupportable. Les résidants du bidonville, interpellés, pointent du doigt les autorités publiques qui tardent à concrétiser leurs promesses et procéder à leur relogement. « Les responsables locaux sont au courant de cette situation ; s'ils veulent y remédier, ils n'ont qu'à raccorder nos gourbis au réseau d'assainissement ou nous reloger dans des appartements décents », indique un résidant. En attendant, le massacre se poursuit au nez et à la barbe des autorités.