La ville de Tizi Ouzou étouffe. Plusieurs axes routiers et quartiers au chef-lieu de la wilaya demeurent squattés par des vendeurs à la sauvette. Quand on parle de marché informel, il faut citer le boulevard Lamali qui longe le CHU Nedir Mohamed. D'autres lieux aussi vivent la même anarchie au quotidien à l'instar du quartier M'douha et la route qui longe l'agence postale du centre-ville. Face à la passivité des autorités, une situation inextricable et des plus invivables règne depuis des années dans la ville du Djurdjura. Au demeurant, aucune mesure n'a été prise pour endiguer la situation alarmante à plus d'un titre. Quotidiennement, surtout durant les heures de pointe, les piétons ont toutes les peines du monde pour se frayer un chemin au boulevard Lamali Mohamed. Cet axe routier est même squatté par des voitures appartenant aux pseudo commerçants. Des espaces de la chaussée sont transformés en parkings. Des vêtements chinois, des articles ménagers sont exposés à même la chaussée. Le moindre centimètre carré est squatté. Les prix pratiqués ont poussé les choses à empirer devant bien sûr la pauvreté galopante et le chômage qui a pris de l'ampleur dans la région. Il faut reconnaître que les responsables locaux n'ont pas trouvé, à ce jour, une solution à ce problème qui continue de donner un visage morne à la ville du Djurdjura, autrefois connue pour sa propreté de ses ruelles et quartiers. Des tentatives de descente des forces de sécurité pour éradiquer le phénomène se terminent, toujours, par un échec cuisant. Des policiers en renfort passent à la poursuite des jeunes vendeurs. Le lendemain tout recommence et les vendeurs à la sauvette squattent encore les trottoirs. Notons que l'anarchie qui régnait dans les années précédentes près du commissariat central de la ville a été totalement éradiquée après des mois de travail sans relâche des forces de la police. Le commerce continue d'attirer de nombreux jeunes diplômés ou non. C'est une activité qui ne demande pas beaucoup de moyens surtout quand on parle de marché informel. La nuisance qu'engendre ce type de pratique est dramatique. Les activités commerciales sont même menacées. Plusieurs jeunes commerçants viennent des communes limitrophes. La construction de marchés communaux et de proximité dans les localités est souhaitée pour freiner ce genre d'activités illégales. Un marché de proximité est programmé à proximité de la mini-rocade sud de Tizi Ouzou. Il est très attendu par les commerçants. Il est question de réaliser une tour d'affaires de 30 étages, d'une hauteur de 150 m. Il disposera d'un grand parking de 1500 places. Une fois réalisé, le projet contribuera à l'aération de la ville et à l'éradication définitive de l'anarchie ambiante qui tient la ville à la gorge.